Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

La FAF non concernée par la rationalisation des dépenses

par K. M.



Le discours officiel en Algérie insiste sur la rationalisation des dépenses ou ce qui est appelé l'austérité financière. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en personne a mis l'accent sur la rationalisation des dépenses lors des réunions du Conseil des ministres qu'il a présidées. Le chef de l'Etat a relevé, à maintes reprises, que la situation du pays est difficile, instruisant ainsi le gouvernement à prôner une politique d'austérité dans divers domaines. Cette instruction ne semble pas concerner la FAF dans la mesure où le président de la FAF, Mohamed Raouroua, refuse carrément d'engager un entraîneur local. Il a décidé de désigner un entraîneur étranger que la FAF aura à payer avec des devises.

Au moment où le gouvernement et les entreprises nationales relevant des secteurs public et privé œuvrent dans le sens de promouvoir le produit national, la FAF fait la sourde oreille à ces appels. Le président de la FAF s'est déplacé en France pour étudier les CV des entraîneurs avant de choisir un technicien étranger. Les entraîneurs algériens sont carrément ignorés. Des entraîneurs comme Rabah Saâdane, Djamel Belmadi et Kheiredine Madoui, pour ne citer que ceux qui ont exercé à l'étranger, pouvaient aisément diriger l'équipe nationale. Madoui et Belmadi ont tous les atouts et compétences pour prendre en main l'équipe nationale. En plus d'être anciens joueurs, ils ont prouvé leurs compétences en tant qu'entraîneur.

Pis encore, les anciens mondialistes auraient pu, eux aussi, faire partie du staff technique de l'équipe nationale, en signe de reconnaissance aux compétences locales. Le président de la FAF leur préfère les entraîneurs étrangers et fait fi de la politique prônée par le pays, à savoir consommer algérien et encourager le produit et les compétences du pays. Il faut relever que l'argent grâce auquel la FAF s'enorgueillit d'être une des rares fédérations d'Afrique à jouir d'une aisance financière, provient des sponsors algériens. Il s'agit en somme de l'argent du contribuable et la FAF qui devrait bénéficier en premier lieu aux Algériens !

Il faut aussi déplorer le silence du ministère de la Jeunesse et des Sports qui représente l'autorité politique du sport dans le pays. Le MJS pouvait aisément rappeler la FAF à se conformer à la politique de rationalisation des dépenses prônée par le pays et engager un technicien local.