Le réseau d'alimentation en eau potable (AEP) de la
ville de Bouira, particulièrement l'ancienne, est
tellement vieux qu'il subit un état de vétusté avancé et se manifeste par de
multiples fuites dans différents quartiers. Les grandes quantités d'eau, qui se
déversent dans la nature à pertes et profits, ont engendré des réparations
récurrentes et coûteuses, mettant à mal le secteur de l'Algérienne des eaux
(ADE). «Afin de mettre fin à cette forme d'entretien sommaire et temporaire,
nous avons décidé de procéder à la rénovation totale de l'ancien réseau qui est
dépassé et se trouve être la cause de pertes financières et de la substance de l'eau
qui est très vitale», précise M. Ramdhane Haouchene, directeur de l'ADE. Pour y remédier de manière
définitive, une étude est actuellement menée par un bureau algéro-suisse,
SGI Ingénierie Suisse et Satec Algérie. «L'état
d'avancement de cette étude est de près de 85% et sa phase finale est prévue
avant la fin de l'année en cours», nous a indiqué M. Hamza Arous, ingénieur
chef de centre à l'ADE, chargé du suivi de l'étude en question. Notre
interlocuteur précise en outre que les nouveaux pôles urbains réalisés ne sont
pas concernés par la rénovation, car ceux-ci sont d'ores et déjà dotés
d'installations modernes avec l'introduction de la matière polyéthylène à haute
densité (PEHD). Ainsi, la priorité est donnée au remplacement des anciennes
installations de la ville dont les conduites sont conçues en amiante, une
matière dépassée et dangereuse pour la santé des consommateurs. Sauf que ce
responsable prévient : «Une fois l'étude terminée, il faudra s'attendre
certainement à des coupures d'eau potable en raison des travaux de rénovation
qui seront lancés, et afin d'atténuer la densité des coupures d'eau qui seront
certainement fréquentes, nous sommes en train de réaliser 68 vannes qui
prendraient le relais pour assurer l'approvisionnement en eau potable, le temps
que durent les travaux». Par ailleurs, concernant la fiabilité de ce projet de
rénovation du réseau AEP de la ville de Bouira, pour
ce qui est de sa modernité et de sa résistance, il nous a été fait part par ce
chef de centre, chargé du suivi de l'étude en question, que «le bloc algéro-suisse, qui est en train d'effectuer une étude de
rénovation de l'ancien réseau de la ville de Bouira,
est consulté à ce sujet, eu égard à sa grande expérience dans le domaine, afin
d'apporter les meilleures solutions qui s'y prêtent. En outre, nous avons
bénéficié d'un audit canadien, et l'expertise canadienne est très convaincante
dans ce domaine». Quant à Mme Barbar, ingénieur au
service exploitation de l'ADE, elle dira pour sa part que «l'étude a été
répartie en 5 phases qui incarnent le sondage, le diagnostic du réseau, le
diagnostic du système, la préparation d'un schéma directeur de rééquilibrage et
enfin l'appui à la gestion technique et commerciale».