Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a décidé de prendre part à la grève prévue dans l'enseignement le 17 et 18 octobre puis du 23 au 24 du mois courant. Dans un préavis de grève envoyé au ministère de l'Education nationale, le CLA revendique notamment l'annulation de la réforme des retraites telle que préconisée lors de la réunion de la tripartite, la participation du syndicat à la préparation de la nouvelle loi de travail et plus de protection du pouvoir d'achat des enseignants.

Le grève touchera tous les lycées d'Algérie, a tenu à préciser le CLA, qui rappelle que la décision a été prise conformément à la loi, notamment l'article 02/90 du code du travail qui consacre le droit de grève aux travailleurs.

Il faut rappeler que les syndicats autonomes de l'éducation, de la santé et d'autres secteurs ont décidé, le 24 septembre dernier, d'organiser une grève de deux jours les 17 et 18 octobre. La revendication principale des syndicats en question réside dans leur opposition à la suppression de la retraite anticipée telle que décidée par le gouvernement.

Il faut rappeler également que le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, propose l'abrogation des dispositions de retraite sans condition d'âge, instituées par l'article 2 de l'ordonnance du n° 97-13 du 31 mai 1997, modifiant et complétant cette loi. Ces «retouches» avaient été imposées par le FMI dans le cadre du plan d'ajustement structurel pour «rééquilibrer» les secteurs publics qui continuent de constituer un véritable gouffre d'argent.

Mais ce qui constitue la pomme de discorde entre l'intersyndicale et les autorités c'est cette décision que certains estiment «aberrante» et qui oblige un employé à atteindre l'âge de 60 ans même s'il a cumulé les 32 ans de travail tel qu'institué par la loi.

Enfin, cette grève aura des conséquences sur les élèves qui débuteront l'année scolaire par des perturbations et aura des conséquences plus lourdes sur les malades déjà mal en point en temps ordinaire.