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Constantine - 12 mosquées et 7 zaouïas toujours fermées

par A. Mallem

Tandis que les fidèles de la vieille ville ne cessent de lancer des appels désespérés en décrivant les conditions difficiles dans lesquelles ils accomplissent les cinq prières de la journée et celle des Tarawih dans les deux espaces ouverts à leur intention, la place du palais du Bey, ou place Si El-Haouas, et Dar El-Imam de Souk El-Asser, un responsable de la direction des Affaires religieuses a répondu que ces deux aires leur suffisent amplement.

Il a considéré que la place du palais est assez large pour accueillir tous les résidents de la vieille ville. «Toutefois, a dit M. Hocine Bouafia, chef de service de l'orientation religieuse à la direction des Affaires religieuses et des Wakfs de la wilaya de Constantine, nous demeurons réceptifs à toute suggestion relative à l'ouverture éventuelle d'autres espaces». Et l'intervenant d'indiquer que toutes les mosquées du centre-ville ne sont pas fermées. «Il y a au niveau du centre-ville la mosquée El-Karaoui de Rahbet Ledjmel, la mosquée Chentli et la mosquée El-Istiqlal qui fonctionnent et peuvent absorber la masse des fidèles résidant dans la vieille ville».

Suppléant son directeur à l'émission «Forum» de la radio régionale de Constantine, diffusée hier, ce responsable a été amené à évoquer la question de la fermeture, en 2014, pour travaux de réfection et de réhabilitation des 12 mosquées et 7 zaouïas de la ville afin d'accueillir la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», en ces termes : «sur instructions de notre tutelle nous avons remis ces lieux de culte à la disposition du secteur de la culture. Malheureusement, le travail prévu a duré 2 ans, il traîne encore, et les mosquées et zaouïas sont restées fermées durant toute la manifestation indiquée. Quant à nous, nous n'avons cessé de nous préoccuper de cette situation et nous faisons régulièrement des rapports à notre tutelle pour l'informer de l'évolution de la situation au niveau de ces infrastructures religieuses».

Sur un autre plan, le représentant de la direction des Affaires religieuses a présenté une fiche technique du secteur faisant ressortir l'existence de 395 mosquées sur le territoire de la wilaya dont 70% possèdent un encadrement régulier. «Le reste, a-t-il dit, est dirigé par des volontaires qui sont soumis au contrôle du conseil scientifique de la direction de wilaya qui travaille pour la résorption de ce déficit qui persiste depuis plusieurs années». Les mosquées les plus touchées par ce déficit d'encadrement se situent dans les zones rurales, comme la commune de Béni-H'midène, par exemple, et aussi la nouvelle ville Ali Mendjeli qui connaît également un déficit en mosquées. «Pour ce Ramadhan, a indiqué M. Bouafia, 20 mosquées en construction ont été partiellement ouvertes dans cette nouvelle agglomération et 11 autres dans certains quartiers de la ville de Constantine et des communes. Selon M. Bouafia, il n'y a pas de déficit d'encadrement de la prière de Tarawih.