Entrée en
production au mois de mai 2007, la raffinerie d'Adrar est le fruit d'un
partenariat entre Sonatrach à hauteur de 30% et la
firme chinoise China National Petroleum Corporation
(CNPC) à concurrence de 70%, pour une capacité de production de 600 000 tonnes
par an.
Elle assure la
couverture des besoins du Sud en essence normale, super et sans plomb, en
gazole, en kérosène et enfin en gaz propane et butane. Durant l'année 2014, Sonatrach a racheté toutes les actions devenant ainsi
propriétaire à 100% de cette raffinerie, ceci sans renoncer totalement à
l'assistance technique fournie par les Chinois qui demeurent présents sur place
dans le cadre de contrat d'assistance. Cette situation a duré un certain temps
mais a montré ses limites car s'avérant trop lourde à supporter financièrement
car Sonatrach devait débourser annuellement pas moins
de 25 millions de dollars. Un fardeau dont Sonatrach
devait se départir au plus vite d'autant que les Chinois ne montraient pas
d'empressement particulier à opérer un quelconque changement à la donne car
bénéficiant d'une position avantageuse qu'ils voulaient même pérenniser.
Conscient des enjeux et face à la position des Chinois, le vice-président AVAL
de Sonatrach, M. REMINI Akli,
ne trouva pas d'autre alternative que de presser les techniciens algériens à
prendre leurs responsabilités et tout mettre en œuvre pour assurer la relève
des Chinois au plus vite. Il sera conforté dans ses perspectives lorsque la
raffinerie cesse la production dans le cadre d'un arrêt programmé pour
maintenance annuelle. Pour les Chinois l'occasion était propice pour imposer
leurs vues en abandonnant le site, exigeant le renouvellement préalable de leur
contrat d'assistance technique. Cela ne découragera nullement la direction de
la raffinerie d'Adrar qui, suivant les instructions de sa hiérarchie, prend le
taureau par les cornes et entreprend une sensibilisation de l'ensemble du
personnel sur la nécessité de relever le défi. Ses efforts seront couronnés de
succès puisqu'en date du 08 mai dernier, la raffinerie démarre, pour la
première fois, avec un personnel à 100% algérien, plus motivé que jamais. Cette
prouesse montre encore une fois tout le savoir-faire des cadres algériens et
leur mobilisation sans faille pour l'intérêt du pays, pour peu qu'il dispose de
chefs à la mesure de leurs attentes et qui leur accordent un peu plus de
considération. Un bon exemple à méditer dans d'autres complexes?