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Former des
secouristes au niveau de tous les quartiers est une ambition chère à la
Protection civile. «Il serait très important, voire vital, que des secouristes
soient formés au sein de chaque famille, ou du moins au niveau de chaque
regroupement d'habitations», a souligné hier le lieutenant N/eddine Tafer,
chargé de la communication de la Protection civile au niveau de la wilaya de
Constantine. Ajoutant dans ce contexte que «parfois, les secours ne peuvent
pas, ou ne doivent pas, attendre l'arrivée des médecins et des sapeurs pompiers
pour agir. Certains accidents exigent des prises de décisions urgentes pour
sauver des vies humaines et préparer le terrain à l'intervention des
professionnels et il n'y a pas plus indiqué, dans pareilles circonstances, que
de former des secouristes, tant qu'on peut». Rappelant dans ce cadre que le
moindre agissement pour déplacer des victimes d'accidents, par exemple, peut
avoir de graves répercussions sur l'état de santé des blessés, alors qu'un
secouriste bien formé peut entreprendre ce genre d'initiative sans trop de
risque et apporter aide et soutien aux victimes en attendant l'arrivée des
sapeurs pompiers. Ces dernières années, le Croissant rouge algérien (CRA) a
formé, en collaboration avec les services de la Protection civile, plusieurs
promotions de secouristes, mais il semble que les choses ont évolué sur ce plan
avec la prise en charge directe de ces formations par le corps des pompiers.
«J'appelle tous les représentants des associations à se présenter au niveau des
unités de la Protection civile à travers la wilaya pour établir des contacts
avec les responsables de ces unités et se concerter avec eux au sujet de la
formation de leurs adhérents en matière de secourisme», a insisté le chargé de
la communication de la Protection civile. «Sur le plan de la proximité, il
serait très intéressant de former les membres des associations de quartiers au
secourisme, de la sorte on aura des secouristes proches de tous les quartiers
résidentiels», estime-t-il. Et par propension, on finira bien par avoir des secouristes
au niveau de chaque bâtiment ou au sein d'un périmètre d'une quinzaine de
foyers. Par ailleurs, se prononçant sur les accidents de travail sur les
chantiers, notamment après les trois dernières chutes mortelles survenues à
Constantine et Ali Mendjeli, il conseillera aux travailleurs de commencer à
veiller à leur sécurité par eux-mêmes, avant que quelqu'un vienne les y
contraindre. «Si le travailleur constate qu'il n'est pas assez sécurisé sur son
lieu de travail, il ne doit pas exécuter les tâches auxquels il sera assigné,
c'est son droit absolu d'exiger la sécurité avant de s'engager dans des actions
qui peuvent lui être fatales», a-t-il considéré. «Bien sûr, dira-t-il, après
tout accident de travail, il y a une enquête diligentée par les services
compétents pour déterminer les causes à l'origine d'un quelconque malheur, mais
il sera toujours trop tard pour les victimes, c'est pour cela qu'on appelle les
travailleurs à faire preuve de vigilance et d'éviter de s'exposer aux dangers
sur les chantiers.»
Par ailleurs, M. Tafer nous apprendra qu'une quinzaine de sapeurs pompiers de Constantine, et d'autres venus d'Oran, d'Alger, de Bouira, suivent depuis hier, et jusqu'au 3 septembre prochain, une formation spécialisée d'Intervention en Milieu Périlleux (IMP) sous la diligence de deux officiers français. |