C'est dans
l'indifférence et le désintérêt que l'on a célébré à Constantine, hier, la
Journée mondiale de l'environnement, dont le thème choisi cette année par l'ONU
est «Pensez. Mangez. Préservez». L'évènement est écrasé par cette lourde
journée du vendredi 5 juin, aucune manifestation officielle au programme, ni
aucune association en activité dans le créneau ne s'est manifestée sur le sujet
délicat et d'actualité, pourtant, «brûlante». Cela pourrait constituer «des
signes très inquiétants» pour les scientifiques qui n'ont cessé de tirer, ces
dernières années, la sonnette d'alarme sur les problématiques
environnementales. Enfin, petite consolation en la matière, l'Institut de
Gestion des Techniques Urbaines a organisé, le jeudi dernier à l'Université
Constantine 3, une journée d'étude autour du thème ??les changements
climatiques et vulnérabilités urbaines''. La journée avait pour but d'«inviter
tous les acteurs de la ville, à savoir chercheurs, gestionnaires et décideurs à
se mobiliser afin d'éviter les évènements pouvant affecter négativement la
société», souligne un communiqué transmis à notre rédaction. A travers les axes
de cette journée d'étude, les scientifiques tentent de répondre à la
problématique des effets du changement climatiques qui menacent les
infrastructures urbaines, la population et l'activité économique. «Les cris
d'alarme des scientifiques de par le monde sur les changements climatiques se
font de plus en plus pressants. Beaucoup d'entre nous peuvent percevoir leurs
effets qui se manifestent sous différentes formes, sécheresse, inondation? etc.
La terre se réchauffe à une vitesse jamais vue dans sa longue histoire. Tant
d'indices qui poussent au renforcement de la résilience urbaine, c'est-à-dire la
capacité des villes et de leurs acteurs à s'adapter aux changements
climatiques», soulignent les termes du communiqué, tout en précisant que c'est
en faisant face à tous ces signes révélateurs ou annonciateurs de catastrophes
qu'on peut éviter le pire dans un proche avenir. On estime, selon les
explications données par ce communiqué, qu'«à l'échelle urbaine, les impacts
des changements climatiques sont particulièrement intenses en milieu urbain
selon leurs tailles, formes et leurs caractéristiques géographiques,
économiques et sociales. Ils influent tant sur les infrastructures et le cadre
bâti que sur les activités socioéconomiques et les habitants.
Ce qui invite les
acteurs de la ville à donner la plus grande importance au défi de l'adaptation
aux changements climatiques et réfléchir sur les trajectoires de futures
extensions spatiales vers un développement urbain durable». Une manifestation
qui reste, donc, comme un prêche dans le désert si d'autres acteurs, les
pouvoirs publics et la société civile, restent à l'écart des préoccupations
engendrées par le changement climatiques.