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Bab El Kantara: Des «chantiers» malgré la fin des travaux

par A. M.

Le cadre de vie, dans le quartier de Bab-El-Kantara, ne cesse d'être décrié par les riverains qui se sentent abandonnés par les organismes publics, notamment par les services de la commune.

Aujourd'hui c'est l'association de quartier qui couvre les riverains de la rue Kechid Rabah, ainsi que les résidents des ruelles mitoyennes à la place Emir Abdelkader (ex-Jeanne d'Arc) de manifester pour alerter les autorités sur la qualité du cadre de vie qui s'est dégradé, à leur niveau. «Le 21 mai dernier, nous a expliqué, jeudi, M. Kamel Bensalem, un riverain de la rue Kechid, nous avons écrit au président de l'APC pour lui demander d'intervenir, en prenant les mesures qui s'imposent pour améliorer le cadre de vie de ce vieux et important quartier de la ville, dit-il, mais, apparemment notre requête n'a pas eu d'écho, auprès du premier magistrat de la ville». Lui et d'autres citoyens de ce quartier, qui nous ont contactés, jeudi dernier, nous remettant une copie de la requête adressée au maire dans laquelle ils se sont plaints, qu'au fil des années, le manque d'entretien des rues et les travaux consécutifs effectués par les services de la Seaco, de la Sonelgaz et d'Algérie Télécom, mais aussi la circulation continuelle des engins de travaux publics n'ont fait qu'aggraver l'état des chaussées. «Le dernier chantier en date, lit-on dans cette requête, étant celui qui a été lancé, l'hiver dernier, par Algérie Télécom pour l'installation de la fibre optique. Les ouvriers de cette entreprise ont laissé des tranchées ouvertes d'une largeur allant jusqu'à 2 m, jusqu'à ce jour, provoquant des chutes de personnes âgées et de jeunes garçons qui jouaient à proximité. D'autre part, les rues deviennent impraticables, en période de pluies, causant des dégâts aux véhicules et, plus grave encore, constituent des risques patents pour les écoliers et les lycéens des établissements scolaires environnants, tels que le Lycée technique Khaznadar, les CEM El-Khaldounia et Salah Eddine El-Ayoubi». Et d'ajouter dans leur pétition que le manque de bacs à ordures ménagères rend leur environnement invivable et malsain. Et de terminer en signalant que le manque d'éclairage public, dans certaines ruelles, a fini par installer une insécurité insupportable.

Pour notre part, en cherchant, jeudi matin, à contacter les responsables des entreprises incriminées et le délégué du Secteur urbain de Bab El-Kantara, nous avons pu réussi à joindre que ce dernier qui était en tournée, dans ce grand quartier, ainsi que la SDE. Cet élu, M. Dridi en l'occurrence, a imputé, globalement, cette situation à la SDE et à la Seaco, tout en déclarant que ses services sont dépourvus de moyens lourds pour réparer les imperfections des chantiers laissées derrière elles. « Nous ne pouvons rien faire devant un tel phénomène qui touche toute la ville de Constantine», a-t-il avancé. Et de citer, en exemple, le cas des rues des Frères Bouchama et des Frères Biskri, ainsi que la rue Ghanem (ex-Joinville), qui ont été décapées, il y a plus de deux mois. «Malheureusement, a-t-il déploré, la SDE et la Seaco font traîner les travaux pour le renouvellement des canalisations du gaz et la réparation des fuites d'eau. Et ce faisant, elles retardent le lancement de l'opération de goudronnage». Interrogés à leur tour, les responsables de la SDE de Constantine, ont répondu, par l'intermédiaire de la cellule de communication, qu'ils ont terminé depuis fort longtemps les travaux de renouvellement des canalisations de gaz, dans les artères citées et que leur entreprise ne peut être, en aucun cas, être mise en cause dans les retards dont se plaignent les citoyens. En ce qui concerne la Seaco et Algérie Télécom, nous avons essayé, sans réussir, à entrer en contact avec leurs responsables.