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BOUIRA: Les contaminants et résidus alimentaires sous surveillance

par Farid Haddouche

Dans le cadre du jumelage entre l'Algérie et la France, dans le domaine de l'Agriculture, un dispositif de surveillance spécial a été conçu et élaboré par le ministère de l'Agriculture, désigné comme étant le Plan algérien de surveillance des contaminants et résidus alimentaires (PRASCA). Le choix a été porté sur la wilaya de Bouira qui sera la première wilaya pilote, dont la vision est de mettre au point cette nouvelle introduction qui consiste à l'application du Plan algérien de surveillance des contaminants et résidus alimentaires. Ainsi, la wilaya de Bouira sera appelée à être un exemple de recommandation pour les autres wilayas, en cas de réussite, bien entendu. Le Plan de surveillance des contaminants et résidus alimentaires consiste à mettre en place un système de contrôle, dans sa première phase, qui ciblera les gros producteurs d'œufs de consommation. Le produit visé qui est l'œuf de consommation dont des échantillons seront soumis à des analyses pour déceler la présence de contaminants alimentaires (inacceptables vu les lois qui protège la santé) et de dioxine, ce composé chimique qui s'apparente à un polluant organique et dangereux, aussi, pour la santé publique.

La prise en charge de la non-conformité des produits relevés qui seront soumis à des tests, sera gérée par les services de la direction du Commerce et de la Répression des fraudes qui disposent de laboratoires hautement certifiés, conjointement avec le secteur de l'Environnement.

Selon Mme Salima Kerkoud, chef de service de l'Inspection vétérinaire, à la direction des Services agricoles de la wilaya de Bouira, et qui chapeaute le PRASCA, pour le moment, il s'agit de procéder à des missions de contrôle mensuelles, durant toute l'année en cours, et la priorité sera donnée à la vérification des producteurs et autres éleveurs dont les implantations de leurs sites sont à proximité de forêts, de zones industrielles ou de décharges publiques. En somme, un environnement susceptible de renfermer des dioxines, comme dans les endroits où sont placés des incinérateurs de déchets ménagers, qui peuvent émettre des dioxines dans l'air. Cela est valable, aussi, pour les incendies de forêts. « Les risques sanitaires causés par les dioxines qu'on peut trouver dans les aliments comme les œufs, les viandes, et les produits laitiers, sont sérieux, et ils vont des atteintes dermiques à la dégradation du système immunitaire », avertit l'inspectrice vétérinaire Mme Salima Kerkoud, qui justifie le contrôle ciblé des œufs de consommation qui est appelé à être rigoureux, en attendant de passer à la surveillance d'autres produits, une fois que le dispositif surpassera le premier stade aléatoire, et disposera de tous les moyens nécessaires, a-t-elle fait connaître.