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Festival international d'Oran du Film arabe : Huit éditions? et le bricolage

par Moktaria Bensaâd

C'est dans une ambiance très festive que s'est déroulée l'ouverture de la 8ème édition du Festival international d'Oran du Film arabe (FIOFA), entachée d'un arrière-goût d'une organisation anarchique et pas du tout maîtrisée.

Il y avait grand monde dans la soirée du mercredi, des Oranais fans du cinéma arabe, qui sont venus pour l'inauguration du Festival au Centre des Conventions d'Oran (CCO) mais dont une grande partie a manifesté son mécontentement du fait de n'avoir pas pu avoir accès à la salle, réservée exclusivement aux invités. A défaut de carte d'invitation exigée pour le Festival, le grand public a eu droit au spectacle présenté par des troupes folkloriques. A l'intérieur de la salle, il y avait grand monde. Ce qui a donné du fil à retordre aux organisateurs pour maîtriser la situation. Le carré réservé au VIP a été insuffisant pour accueillir les grandes personnalités. Les spectateurs se sont plaints du nombre de caméramans présents dans la salle pour filmer l'évènement et qui parfois cachaient, carrément, la vue au public. Malgré ces petits incidents qui reviennent, chaque année, au FIOFA, la soirée s'est poursuivie avec la montée sur scène des stars du cinéma. Les spectateurs ont beaucoup applaudi le roi du rai, Cheb Khaled, qui a créé la surprise, en accompagnant la chanteuse Rym Hakiki, dans un récital interprété, par l'orchestre andalou.

La cérémonie d'ouverture a été, également, marquée par la présence des stars du cinéma arabe Yahia El Fakhrani, Leila Aloui, Hassan Kachache, Sabah El Djazairi et aussi l'actrice franco-italienne Claudia Cardinal qui ont été accueillis, chaleureusement, par le grand public, à l'entrée du CCO. Le Festival a, aussi, rendu hommage au réalisateur algérien Lakhdar Hamina, pour son film «Chronique des années de braise» qui a reçu la Palme d'Or au Festival de Cannes, en 1975 et à l'écrivain romancier Rachid Boudjedra.

La soirée a été clôturée tard dans la nuit. Les deux acteurs egyptiens, Leila Aloui et Yahia El Fakhrani ont dû quitter Oran, au lendemain de l'ouverture pour des raisons professionnelles. Signalons que le décès, mardi, de l'un des grands réalisateurs algeriens, Benamar Bakhti, a été accueilli avec une grande tristesse, à la fois par les professionnels du cinéma que par les amoureux du 7ème Art.

Quant à la journée du jeudi, elle a été marquée par le Colloque sur la littérature et le cinéma, organisé au Théâtre régional d'Oran et qui devait se poursuivre jusqu'à samedi. Dans la journée du vendredi, le ministre de la Communication Hamid Grine a inauguré le Salon arabe du cinéma et de la télévision CINE-TELE, au CCO, en compagnie du ministre de la Communication et de l'Information palestinien Ryadh El Hacène. Ce salon, une première pour le Festival a vu la participation de plusieurs chaînes de Télévision arabes et algériennes, en plus des entreprises de productions audio-visuelles. Durant cet évènement, un casting sera organisé pour les jeunes talents qui veulent faire leur premiers pas dans la présentation des programmes télévisés.

Quant à la projection des films, elle a débuté, le jeudi, à la Cinémathèque avec les deux films court métrage, ?Mae oua Dem' (Eau et Sang) du réalisateur marocain Abdelilah El Djohari et ?El imara' (l'Emirat) du libyen Mouayed Zabtiya.