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Un nouveau président de cour installé

par A. El Abci

Le ministre de la Justice, M.Tayeb Louh, a déclaré hier à Constantine que son département est déterminé à mener la lutte contre le crime sous toutes ses formes, de façon rigoureuse, dans le cadre de la loi et des libertés individuelles à l'effet d'en finir avec ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. Le ministre a ajouté dans son allocution qu'il a faite, hier, après l'installation du nouveau président de la cour de Constantine, Abdelhakim Daalache, en remplacement du précédent titulaire du poste, Hamid Sahraoui, que les réformes qui sont en cours dans le secteur doivent être profondes et que le gouvernement s'applique à les réaliser. Et à propos de la lutte contre le crime, le ministre a indiqué que si les affaires de terrorisme relèvent des services de sécurité, les autres crimes, le banditisme, les agressions et le « port de sabres », qui sont devenus de véritables phénomènes ces derniers temps, relèvent pour ce qui les concernent de la magistrature, qui a un rôle primordial en la matière.

Revenant à la réforme de la justice, il notera qu'elle concerne cinq axes principaux, à savoir l'adaptation et l'enrichissement de l'arsenal législatif avec autonomie du pouvoir judiciaire, et la garantie des libertés individuelles, une formation de qualité des magistrats, l'octroi à ces derniers de moyens humains et matériels suffisants, la réforme des prisons et la modernisation de la justice.

Cette modernisation est cardinale dans la gestion du secteur et des affaires des justiciables, dira-t-il, car elle rapproche les citoyens de leur justice par le biais d'une lutte contre la bureaucratie. Et de citer dans ce sillage l'avancée qui a déjà été enregistrée dans ce domaine, à l'instar du certificat de nationalité. Ce document, qui nécessitait auparavant les certificats de naissance du père et du grand-père, à chaque occasion de confection de dossiers, depuis janvier dernier et grâce à la réalisation d'un fichier national des naissances, via une banque de données centrale, le citoyen n'a plus qu'à déposer un dossier une fois avec la possibilité de se faire délivrer ce document dans toutes les communes du pays. Et de souligner qu'à la fin de l'année en cour les mêmes facilités seront étendues au retrait du casier judiciaire. Mais la modernisation concerne également l'écoute des témoins qui peut se faire par Internet et à distance, qui sera appliquée prochainement à cinq cours du pays dans une première expérience avant d'être généralisée. L'adoption des technologies modernes fera en sorte que les ordres d'arrêt ou d'amener, mais aussi leur annulation, dira-t-il, paraissent en temps réel et soient distribués aux services concernés tout aussi rapidement, pour que des citoyens déjà relaxés ou ayant fait l'objet d'arrêt d'exécution ne soient pas pénalisés.