Prenant en considération la vague de contestation qui a émaillé le concours de résidanat de médecine l'année dernière, les organisateurs du concours de cette année qui se tiendra dimanche prochain ont étudié toutes les failles pour parer à des disfonctionnements susceptibles de déclencher le courroux des candidats. Le doyen de la faculté de médecine Taleb Mourad de Sidi Bel-Abbès a tenu hier un point de presse à travers lequel il a passé en revue toutes les dispositions prises pour tenir un concours dans la transparence la plus absolue. Les candidats de l'année dernière ont évoqué dans leurs contestations la fuite de la banque de questions ce qui aurait favorisé des proches de professeurs et de responsables du secteur hospitalo-universitaire. Pour cette année, a affirmé le doyen qui était accompagné de tout un staff de vice-doyens et de membres du jury, « un logiciel a été élaboré pour procéder au tirage au sort des QCM ». Ce qui laisse entendre que « la main humaine » a été écartée du choix des questions auxquelles le candidat doit répondre pour être évalué. Depuis le mois d'avril, une équipe d'enseignants et d'organisateurs travaille pour cibler une banque de questions en relation directe avec le programme officiel enseigné aux étudiants. Tous les étudiants candidats à ce concours sont au fait de cette banque de questions qui leur permettra de se préparer en conséquence, a souligné le doyen qui précise que tous les prétendants au résidanat devront partir à chances égales et que le seul paramètre dans l'évaluation reste l'effort dans l'acquisition des connaissances scientifiques. Le logiciel « du tirage au sort des QCM » est la nouveauté qui a été trouvée pour convaincre les candidats sur la bonne foi des organisateurs. Quoique ce logiciel n'est pas unifié par le ministère de l'Enseignement supérieur, néanmoins il est utilisé par plusieurs facultés de médecine à travers le territoire national. Manifestement, on a dû s'inspirer des expériences des autres facultés pour concevoir ledit logiciel que l'on s'accorde à nommer « machine », une terminologie utilisée pour contourner la fibre du sentiment humain. Il est tout à fait clair que le risque zéro n'existe pas du moment où derrière tout logiciel « machine » il y a une main humaine qui procède au réglage. Un autre logiciel est conçu pour la correction et l'évaluation. Cette « machine » est utilisée dans la faculté de médecine de Sidi Bel-Abbès il y a à peine quatre années. Les réponses non conformes au règlement et aux recommandations du QCM sont soumises à une validation du jury, a expliqué le conférencier. A noter que 532 candidats sont inscrits à ce concours de résidanat, une légère baisse par rapport à l'année précédente qui a enregistré plus de 600 prétendants. Il est prévu 109 postes pour différentes spécialités.

Le doyen qui préconise un concours dans la transparence et l'égalité des chances a promis de communiquer sur l'affectation des heureux lauréats aux spécialités dont le seul paramètre serait «l'ordre de mérite».