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Ali-Mendjeli : Les hostilités reprennent

par Abdelkrim Zerzouri

Après un répit qui aura duré 22 jours, les hostilités ont repris de plus belle dans l'unité de voisinage (UV) n° 14 de Ali-Mendjeli au grand dam des habitants qui espéraient ou qui aspiraient à une vie normale. Les échauffourées qui ont éclaté avant-hier en fin d'après-midi (jeudi 12 décembre) ont rompu la trêve de près de trois semaines et cassé le rythme de vie normale auquel commençaient à s'habituer les riverains. «Tout a commencé par une bagarre qui a éclaté aux environs de 17 heures entre deux jeunes, l'un de l'ex-bidonville de Oued El Had et le second de Fedj Errih, puis les évènements ont dégénéré mettant aux prises des dizaines de résidents des deux ex-bidonvilles», témoigne un riverain des lieux. Les affrontements violents ont duré près de cinq heures et les choses se sont relativement calmées après l'intervention de la police qui a pu imposer un ordre précaire aux environs de 22 heures, indique notre interlocuteur. Selon les témoignages de résidents de l'UV n° 14, les affrontements entre les antagonistes étaient d'une rare violence, on parle même d'une victime qui aurait perdu un œil après avoir été touché par une pierre en plein visage. Le jet de grosses pierres figure parmi les armes blanches les plus prisées par les assaillants d'un côté comme de l'autre. Quoi qu'on ait tenté pour apaiser les mœurs, entre travail de proximité, intervention d'imams et de sages des deux camps, déploiement massif des services de sécurité, arrestations et présentation devant la justice de présumés coupables d'agression et de destruction de biens publics et privés, rien ne semble apporter de résultats probants dans ce conflit qui a débuté il y plus de six mois déjà.

«Plusieurs résidents prospectent dans d'autres directions pour changer d'habitations, alors que d'autres n'ont pas encore occupé leurs appartements par crainte pour leurs enfants», affirment des résidents qui lancent un cri de détresse aux autorités compétentes pour traiter radicalement cette guerre de gangs qui empoisonne la vie et la quiétude des citoyens.