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Stationnements anarchiques

par A. Mallem

Le problème du stationnement anarchique se pose avec acuité dans la capitale de l'Est et a suscité, hier, des réactions de la part des citoyens et des chauffeurs de taxis qui sont montés au créneau pour dénoncer le phénomène.

Hier matin, nous avons été accostés au niveau de la station Chitour par un groupe de taxieurs et des membres de leur syndicat, l'Union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT), qui régulent l'activité au niveau de cette station. «Voyez, nous ont-ils montré en désignant les deux côtés de la rue occupés par des véhicules de particuliers. Nous ne trouvons pas où stationner en arrivant ici. Nous sommes obligés de repartir vides en laissant les voyageurs en rade car on ne peut s'arrêter en double file sans pénalité. Eux aussi sont en colère contre cette situation qui nous pénalise tous», ont affirmé les taxieurs. De leur côté, les syndicalistes de l'UNACT ont promis de saisir les autorités concernées, dès aujourd'hui mardi, avant de songer à prendre d'autres dispositions. Un peu plus loin, à la station du marché Bettou, les taxieurs étaient également en colère contre le stationnement anarchique qui sévit tout le long du boulevard Belouizdad et aux alentours du marché. «C'est notre unique issue de sortie pour rejoindre les cités Filali, celle du 2O Août et la cité Boussouf. Si cela continue ainsi, nous ne pourrons plus travailler et c'est l'usager qui sera pénalisé», nous a déclaré un taxieur. En contrebas du boulevard, au niveau de la station de Aouinet El Foul, nous avons entendu le même son de cloche chez les chauffeurs de taxis qui ont dénoncé également le stationnement anarchique qui leur pose beaucoup de difficultés pour assurer la desserte vers Hamma Bouziane. Enfin, tout le long de la rue Tatache Belkacem qui assure le passage vers le centre-ville, la situation est la même. Les usagers se plaignent que la rue soit obstruée par le stationnement anarchique, surtout au niveau du lycée Rédha Houhou, à proximité d'un autre marché, celui de Souk El Asser. «Et la situation risque encore de se compliquer avec l'approche de la fête de l'Aïd El-Fitr et la frénésie d'achats qui a pris les citoyens», commente encore un riverain rencontré dans ce marché.

Interrogé hier au cours d'une émission de la radio régionale, le lieutenant Lokman Amari, chef des brigades urbaines de la voie et de la circulation, a répondu que son service a intensifié les opérations d'inspection au niveau des artères de la ville pour rétablir la situation à chaque fois où des bouchons sont signalés par des appels des riverains.