En l'espace de 48 heures, un incendie de forêt a ravagé près de 362 ha à Tlemcen, notamment à Ouchba, à 10 km de Tlemcen et à Oum Laalou, une région boisée qui renferme un patrimoine de haute valeur faunistique et floristique. Il a fallu la mobilisation de tous les moyens de la wilaya avec ses hydrocureurs, la Protection civile et l'Administration des forêts pour venir à bout du sinistre qui n'a laissé derrière lui, que cendres, arbres calcinés et désolation.

Il y a près d'une quinzaine de jours, un incendie similaire a ravagé près de 252 ha de forêts, du côté de Honaîne. Chaque année, ce sont des milliers d'hectares qui partent en fumée. Avec des moyens dérisoires et dépourvue d'engins d'intervention rapide, la Protection civile est restée incapable de venir à bout de ces sinistres.

Et là, il faudra saluer profondément les efforts et le sacrifice de ces hommes qui pénètrent, au péril de leur vie, dans des espaces inaccessibles, pour éteindre le feu. Et là, aucun à Tlemcen ne s'est posé la question: pourquoi l'Etat ne dispose pas de moyens aériens de lutte contre le feu comme c'est le cas au Maroc ou en Tunisie qui disposent d'avions type «Canadair» qui pourront préserver nos forêts? Un Etat qui dépense des milliards pour des gâteaux et des confiseries, lors de la manifestation culturelle Tlemcen «Capitale de la Culture islamique 2011» n'est-il pas en mesure d'acquérir ces appareils qui peuvent rendre d'énormes services aussi bien à la lutte contre les feux de forêts qu'à l'agriculture, en assurant l'épandage des pesticides?

Aujourd'hui, nos forêts brûlent sans que personne n'ose bouger le petit doigt. Et au rythme où vont les choses dans quelques années, il n'y aura plus de forêt en Algérie. Le nord du pays sera comme le désert de Gobi, car une forêt mettra plus de 50 ans pour se régénérer.

A l'échelle nationale et depuis le mois de juin dernier, ce sont plus de 11.000 ha qui sont partis en fumée dont 8.000 de forêt et 3.000 de maquis.

TRISTE ET DESOLANT, LORSQU'ON SAIT QUE DES CHANTEURS ETRANGERS SONT INVITES EN ALGERIE A COUPS DE MILLIARDS EN DEVISES SONNANTES ET TREBUCHANTES ALORS QUE NOTRE PROTECTION CIVILE DISPOSE ENCORE DES MOYENS DE L'AGE DE LA PIERRE TAILLEE. CAR CHEZ NOUS, ON PREFERE DEPENSER DES MILLIARDS POUR «KALB EL LOUZ' ET D'INCONNUS CHANTEURS DU MOYEN-ORIENT QUE D'ACQUERIR DES «CANADAIRS» POUR SAUVER NOS FORETS.