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En veilleuse depuis cinq ans : Le projet de la Maison de l'avocat relancé

par Houari Saaïdia

Mis en veilleuse depuis 2007, le projet de la Maison de l'avocat vient d'être réactivé. Lors de sa dernière assemblée générale, le conseil de l'ordre du barreau d'Oran a décidé de passer le marché de réalisation de cet équipement, avant le mois d'octobre prochain, a-t-on appris auprès du bâtonnier Ouahrani El-Houari. Le conseil de l'ordre a opté pour le mode du «gré à gré», une option qui trouve sa justification, sur le plan légal, dans le fait qu'il ne s'agit pas d'un projet financé par les fonds de l'Etat et, par conséquent, il n'est pas soumis aux dispositions du code de marchés. Un choix «judicieux», explique-t-on, qui semble répondre à une volonté de rectifier le tir dans la gestion de ce dossier, en ce sens que la décision d'il y a cinq ans, où le marché avait fait l'objet d'un appel d'offres, s'est avérée inadéquate. A l'époque, des connaisseurs percevaient, à juste titre, cet appel d'offres comme un projet «mort-né». La suite des évènements leur a donné raison puisque l'avis d'appel d'offres avait été déclaré infructueux.

Et le projet de la Maison de l'avocat a sombré par la suite dans une phase sombre, ponctuée par les polémiques et les querelles intestines qui allaient à contresens de l'intérêt même du projet, en particulier, et celui de la profession, en général.

Le projet traînait depuis et le retard a accusé, à coup sûr, une lourde facture, financièrement parlant en premier lieu. Car, entre-temps, les coûts ont plus que doublé dans le marché du BTP et, en conséquence, l'enveloppe des 13 milliards de centimes qui était réservée alors pour la concrétisation de ce projet est aujourd'hui largement en deçà du coût estimatif. Il faudra doubler la mise pour que la Maison de l'avocat puisse voir le jour.

Ainsi, le conseil de l'ordre ouvre large la porte de la concertation pour choisir une entreprise qui soit en mesure de donner corps à la maquette de la Maison de l'avocat. Il y a lieu de rappeler que le barreau a depuis bien longtemps obtenu le permis de construire ainsi qu'un crédit de Société Générale d'un montant de 13 milliards de centimes en vue de réaliser cette infrastructure projetée dans la zone des sièges à l'USTO, à cheval entre le tribunal d'Oran à Cité Djamel et le futur siège de la Cour d'Oran.

Le plan de la Maison de l'avocat, une structure R+4 installée sur une assiette de 500 m², prévoit une grande salle de réception modulable, une salle de réunions, des chambres d'hôtes, un cybercafé, une bibliothèque, entre autres.

Le choix de l'entreprise pour la réalisation de la Maison de l'avocat, infrastructure projetée à la zone des sièges à l'USTO, se fera avant fin février prochain, a-t-on appris auprès du bâtonnier d'Oran, maître Ouahrani El-Houari. Après un appel d'offres infructueux, le conseil de l'ordre du barreau penche cette fois-ci pour un marché de gré à gré.