Lors d'un point de presse animé par l'ex-directeur de la Pêche de la wilaya d'Aïn Témouchent, M. Taberkoulet, en présence du président et des membres de la chambre professionnelle, des intervenants ont posé le problème des remboursements des frais médicaux des marins pêcheurs ainsi que les allocations familiales, quand l'employeur n'est pas domicilié dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Ce point a suscité un grand débat à tel point que certains ont sollicité le retour à l'ancienne caisse avant l'unification des régimes. Etant donné que la direction de la CNAS a, ces jours-ci, lancé une campagne de sensibilisation à l'endroit de ses assurés estimés à 110.000 adhérents dont 46.000 actifs et 43.000 ont déjà obtenu leur carte « Chifa », l'on s'est approché de son directeur. Le Dr Mesli Lotfi, pour de plus amples explications de l'opération qui connaît un engouement avéré, selon lui, (fait qu'on a vérifié le jour même, aux centres payeurs de Aïn Témouchent et Hammam Bou Hadjar). L'opération revêt un cachet particulier car elle consiste à dé-domicilier la carte « Chifa » et les tiers payants ont le droit de se faire rembourser et de prendre leurs médicaments dans n'importe quels centre payeur et pharmacie, à travers la wilaya. En somme, il existe 123 pharmacies couvrant l'ensemble du territoire de la wilaya et sont reliées au réseau Internet de la CNAS.

Plus besoin de se déplacer pour faire les opérations comptables ou administratives. La dé-domiciliation a élagué toutes les contraintes forçant les assurés à se déplacer pour se faire rembourser ou acheter des médicaments, auprès de pharmacies rattachées au centre payeur pré désigné. Ainsi l'on s'aperçoit qu'avec la dé-domiciliation, les pharmacies se trouvent à la même distance et auront les mêmes chances en terme de nombre de clients.

Le site électronique de la CNAS dispose d'un portail destiné aux pharmacies pouvant directement adresser les factures des assurés non rattachés au centre payeur, aux autres centres payeurs concernés. A partir d'août 2011 la suppression de la domiciliation est entrée en vigueur, avait-il précisé.

Cela nécessite une mise à jour des cartes « Chifa » qui portent la dé-domiciliation. Avec les périodes des congés et l'insuffisance des moyens dans certains centres payeurs, l'on a constaté des instances auprès des préposés des deux C.P. visités jeudi dernier. Concernant les gens de mer dont le nombre avoisine 8.000 marins, selon les dernières statistiques de la direction de la Pêche, le Dr Mesli Lotfi pense que la solution sera trouvée une fois la mise en route, en 2013, de la carte « Chifa » nationale. Le problème des marins pêcheurs concerne aussi les hauts fonctionnaires de l'Etat et les élus des deux chambres hautes, note-t-il enfin.