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Rien n'est
plus désagréable et incommodant que d'être envahi par des vulgarités qui fusent
dans la rue quand on la traverse en compagnie de ses enfants. Les relents des
égouts pourraient paraitre moins gênants que les ordures verbales déversées par
des langues pestilentes d'énergumènes, jeunes et moins jeunes, sortis d'on ne
sait d'où. A bien mille raisons a eu ce député de mettre le doigt sur le
lexique déliquescent fusant des bouches à ciel grand ouvert dans l'espace
public. Le blâme n'a pas de porte où frapper sinon qu'il se résume à maudire la
mauvaise éducation et l'absence de savoir-vivre.
La bonne nouvelle est que le législateur vient d'être bien avisé de se pencher sur une tare éducative pour tenter de mettre un terme à un langage public qui restait au bas des ceintures. Une loi est initiée pour mettre un terme pénalement à ce qui s'apparente à un terrorisme verbal autrement plus grave que l'incivisme et l'impolitesse. Le tempérament belliqueux avec sa généralisation connue, l'emportement non contrôlé collé sur le fronton de la société ont un dos docile pour justifier l'inacceptable. La morale exige que la négative culture et la dictature du verbe changent. La bienséance et la retenue sont les toutes premières richesses d'un peuple. Elles ne coûtent pas grand-chose et de nombreux pays ont en fait une des essentielles armes pour leurs avancées et leurs progrès. A leur opposé, des énergumènes concitoyens, par leurs comportements immoraux tirent l'Algérie vers le bas. Ils pensent que la puissance et leur reconnaissance par les autres sont dans le geste agressif et dans la langue fourchue. Fort heureusement, le curage des langues malsaines est à la charge de la justice pour que la sérénité dans les lieux publics prenne place. Il est à espérer qu'il aide à l'assainissement de certains esprits dépravés pour que l'Algérie conforte une aisance de vie. |