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Cependant, il veillera à ce que
cet attelage technico-pédagogique soit hardi et surtout permette à l'élève de
réaliser l'authenticité de son succès scolaire en :
-dynamisant et en orientant ses efforts d'investigation pour concevoir et élaborer la vérité scientifique tout en admettant qu'elle est par essence relative (La vérité absolue est de l'empire de DIEU Tout-Puissant). -vitalisant sa prédisposition à connaître pour connaître plus et à connaître plus pour créer ; -réajustant ses talents particuliers pour une meilleure pertinence. Aller à la conquête de cette école, c'est d'abord enrayer les phénomènes qui ont été à l'origine de sa dégradation et mettre en place les voies et les moyens de son redressement et de sa réhabilitation. Aller à la conquête de cette école, ne signifie plus fantasmer sur une source d'espoir ni entretenir des mirages, encore moins l'illusion, mais libérer la population scolaire des serres de l'échec. Aller à la conquête de cette école, c'est faire en sorte que l'enseignement- apprentissage ne s'occupe plus de tâches périphériques et s'investisse pleinement dans la mission qui est la sienne, éduquer, instruire, former et qualifier. C'est prendre, en outre, appui sur une dynamique qui animera un authentique partenariat entre l'école et la vie. C'est ne pas compromettre notre intégration au dispositif des valeurs qui se construisent autour du mythe progrès/civilisation. C'est somme toute, nous défaire de la mythologie de l'aide et ne plus demeurer à la remorque de «l'Autre». Aller à la conquête de cette école, c'est admettre que l'explosion vertigineuse des sciences et des technologies et l'accélération exponentielle de leur actualisation, ont permis l'émergence et la refondation continue d'une société de savoir et d'action et à laquelle nous devons adhérer. Aller à la conquête de cette école, c'est admettre que le changement d'un paradigme pédagogique ne s'invente pas au gré de l'humeur. Il doit se préparer et être protégé des fausses manœuvres, des illusions qu'il peut susciter et des désillusions qui peuvent s'en découdre. Il ne peut donc être engagé sous l'impulsion de modes ou de slogans populistes séducteurs, comme par le passé. Il ne peut se fondre dans une improvisation hâtive et qui ne se soucie pas du degré de civilisation auquel nous aspirons. Aller à la conquête de cette école c'est promouvoir une gestion éducative qui ne sera pas une doctrine dogmatique enfermée dans le sans issue du déterminisme administratif, mais une reformulation de l'enseignement / apprentissage et une réelle dynamisation de l'action pédagogique qui se chargeront de vaincre cet artificialisme qui a généré l'enseignement enseignemental* au détriment de cet enseignement formationnelqui aurait pu permettre à ceux à qui il s'adressera de vivre leur apprentissage comme une expérience , (au risque de me répéter), en entretenant cet effort intellectuel où collaboreront le raisonnement logique et le jugement méthodique, d'actualiser leurs ressources et d'aiguiser leurs expertises. *Enseignement enseignemental : Enseignement fétiche, enseignement inapte, enseignement sans but, sans objectif, sans finalité et sans support risquant, par conséquent, d'accabler l'esprit sous une masse d'informations inassimilables, cette illusion du savoir qui relativise la potentialité de raisonner logiquement et de juger avec méthode de ceux à qui il s'adressera. Aller à la conquête de cette Ecole, c'est tout simplement emboîter le pas à l'Ecole authentiquement scolaire, celle qui ne livrera pas les générations futures ôtées de ces repères civilisationnels universels inspirés par le Saint Coran et par les Hadiths du Prophète Mohammed QLSDDSSS, à un monde complexe auquel elles ne sauront résister. Aller à la conquête de cette Ecole, c'est faire en sorte que la gestion de la mission éducative et celle de l'acte pédagogique: -Se refusent d'assurerun simple montage d'automatismes disparates, fugaces et générateurs de l'étroitesse de l'esprit et de la dispersion de l'intelligence ; -développent les mécanismes psycho-intellectuels, (motivation, détermination, curiosité et réflexion), destinés à élargir ses intérêts, à structurer sa mentalité scientifique, à discipliner sa démarche intellectuelle. Appelées à faire aboutir la formation-développement de l'esprit,l'objectif escompté de la gestion de la mission éducative et celle de l'acte pédagogique est de fertiliser l'aptitude de celui-ci à rechercher pour découvrir en s'affranchissant des lisières de l'intuition. Appelées en outre à l'initier à s'adapter aux circonstances et aux changements, elles structureront en lui le savoir-être, ce mode de penser, d'interpréter et d'agir de mieux en mieux élaboré. Appelées par ailleurs à le familiariser avec l'expérience, elles lui apprendront à acquérir ce savoir-faire qui consiste à savoir observer, interpréter les données, procéder à des déductions, formuler des prévisions, émettre des hypothèses, classer, communiquer, planifier, combiner pour mener à bon port ses investigations en quête de la vérité, Appelées enfin à être le cadre dans lequel seront entreprises des opérations d'éducation et d'instruction destinées à accroître sa productivité intellectuelle et à développer sa faculté de construction logique, elles organiseront une conception évolutive des apprentissages qui consiste en la collecte de l'information par l'observation et l'interprétation des constations faites, ce qui lui permettra de dégager des schèmes et de formuler des généralisations pour galvaniser son pouvoir de pénétrer à l'intérieur du savoir et y organiser ce qu'il doit connaître. Conçues donc par souci d'aider l'esprit à organiser son savoir en le repensant systématiquement, elles lui enseigneront la nécessité de mettre en évidence les relations et la hiérarchie qui existent entre les connaissances, (concepts) acquises, ce qui lui facilitera leur utilisation dans la résolution de nouvelles situations-problèmes et l'intégration de nouvelles connaissances dans son champ aperceptif. Les aptitudes qui devront être associées pour ce faire sont la curiosité scientifique, la réflexion critique, le discernement. Cela Dit, il ne pourra être jugé de l'efficacité de la gestion de la mission éducative et de celle de l'acte pédagogique mise en œuvre que si : -celles-ci s'axent sur le développement de la mentalité scientifique et sur la structuration des comportements : -celles-ci animent un coordination interdisciplinaire et intra disciplinaire et par implication, une cohérence des enseignements dispensés par les divers niveaux du système éducatif. Aller a la conquête de cette Ecole c'est faire échec à l'échec scolaire qui est en phase de devenir une norme au lieu d'être l'exception ESCARGOT FAIRE ECHEC A L'ECHEC SCOLAIRE OU LA MISSION DU DIRECTEUR DE L'EDUCATION DE WILAYA Alors que l'échec scolaire devrait être l'exception, en Algérie il s'est érigé en norme. Est-il cependant admissible qu'un nombre important d'élèves quitte annuellement l'école incapable de prendre part activement et utilement à l'épanouissement de la cité. La formation du citoyen fort de compétences significatives et de qualifications utiles, les attentes d'une société humaine se voulant de savoir et d'action, tout milite alors au profit d'une stratégie éducative qui se fixera pour mission de le conjurer. Parmi ces moyens on comptabilise la nécessité de proscrire ce qui en est la cause. Proscrire l'échec scolaire, c'est développer des actions adaptées En effet et en usant d'une approche socio-historique, nous constatons, tant en élévation qu'en perspective que, faute d'une mise en valeur authentique de ses ressources humaines, la société algérienne n'arrivera pas à accomplir le pas libérateur. Elle barbotera encore et encore, au seuil de ce troisième millénaire, dans une indigence éducative et culturelle cautionnée six décades durant par un déterminisme politique et idéologique dont le discours démagogique, dissimulant l'échec scolaire, a volontairement mis en péril la mission de son école. Il l'a réduite de fait à une école pis-aller, à une école programme à laquelle lui sont tracées les limites de son expression. En conséquence, des pans entiers de la jeunesse, par manque de ressources et d'expertises, s'agitent dans la confusion de leurs idées gluantes et dans la bousculade de leurs fantasmes désarticulés. Cela dit, si l'échec scolaire n'estpas une fatalité, le Directeur de l'éducation de wilaya, assisté de ses collaborateurs, peut le prévenir pour peu que les actions réformatrices à entreprendre à cet effet, soient menées dans le sens d'une meilleure prise en charge des facteurs enclenchant la réussite scolaire. Première action : Il ne dissimulera pas son échec en le noyant dans des statistiques hurluberlues et en tentant d'anesthésier les opinions. Il le dramatisera même en engageant des débats en vue de personnaliser ses causes et d'évaluer ses conséquences et permettre à la société scolaire d'évoluer dans un climat de certitude, moins culpabilisant et propice à une réussite sociale. Deuxième action : Il percevra le redoublement et la déperdition scolaires comme étant les causes de l'échec scolaire parce qu'ils en sont les signes avant-coureurs et auxquels il faut mettre fin pour lui faire échec. Les réduire, à tout le moins, sera la première étape dans sa lutte contre l'échec scolaire. Troisième action : Il travaillera, (assisté par les Inspecteurs), à élaborer des études et à faire des propositions au Ministère, pour rompre la situation de rupture notoirement affichée entre les cycles d'étude, aux plans inter et intra-disciplinaires et en contradiction avec les préoccupations d'un système scolaire se voulant performant, d'où la déscolarisation de sesobjectifs et la désolidarisation des buts ; d'où l'inadéquation entre le semblant de compétences et de qualifications attendues à l'issue d'un cycle d'étude et l'enseignement devant être dispensé au courant du cycle d'étude suivant en vue de performer celles-ci. En effet, les programmes d'étude, loin de se continuer d'un palier à un autre, ils ne se conjuguent pas les uns dans les autres. Ils se juxtaposent et sans plus. En conséquence, les lacunes accumulées en amont ne sont pas prises en charge en aval. On assiste alors à leur démultiplication ce qui produit un parcours scolaire tronqué et une scolarité carencée. Quatrième action : ll veillera à ce que la mission éducative et l'acte pédagogique ne soient plus gérés par une peuplade de planqués politico-pédagogico-administratifs passés pour maîtres dans l'art de faire semblant. Par la faute de laquelle ce conglomérat qui s'est assigné des buts illusoires et sans portée, l'aboutissement d'une réussite scolaire de qualité a été phagocyté. Il veillera, aussi, à ce que ses élèves, en quête d'accessoires, ne viennent pas à l'école pour passer le temps. Pour ce faire et nanti d'objectifs clairs et lisibles, l'enseignement que celle-ci dispensera, organisera la pensée autour de la logique et de la méthode. Le but est de former à des compétences générales, à des qualifications spécialisées et à une culture universelle. Par ailleurs, les méthodes, les procédés d'enseignement et la pédagogie qu'elle développera, s'investissant dans l'éducation du raisonnement logique et dans celle du jugement méthodique, (ces composantes de la mentalité scientifique) et garantissant contre la promotion de la pensée confuse, structureront une démarche intellectuelle critique*, une autonomie intellectuelle. *Démarche intellectuelle critique : exploration, prospection, abstraction, sélection, conception, élaboration. A propos de la pédagogie. En pédagogue averti, le Directeur de l'éducation de wilaya devra être capable de mener ses équipes pédagogiques à valoriser l'élève, à le déculpabiliser et à l'inciter à travailler à la nouvelle image qu'il devra se faire de lui-même. Il la travaillera pour l'identifier à celle qu'il voit dans le regard de ces équipes pédagogiques. Le souci de celles-ci est de comprendre qu'en se formant, l'élève actualise sa capacité à changer. En le menant à satisfaire à la condition de transformer son rapport au savoir,son image deviendra positive. Il devra, par conséquent, dépenser son énergie pour rechercher comment et pourquoi acquérir des connaissances. L'une des raisons de construire sa réussite scolaire, c'est le désir et le plaisir de connaître. Il faudra donc déclencher et stimuler ce désir et ce plaisir et les motiver en permanence. Il veillera, en outre, à la réhabilitation des évaluations systémique, formative et sommative dont l'absence a conduit à des appréciations approximatives et controversées parce que totalement désincarnées des véritables enjeux et défis que l'école devrait relever. Il veillera, par ailleurs, à ce que le pilotage de la mission éducative et celui de l'acte pédagogiquene soient livrés à la désinvolture de ceux qui ont en la charge. S'agissant des modalités de sélection et d'orientation. Elles accompagneront les efforts et les inclinaisons de chaque élève, pour lui permettent de se déterminer de l'intérieur de lui-même et en fonction de ses aptitudes. Le souci est de l'inciter à se construire une démarche intellectuelle prospective. Le capital cognitif qu'il comptabilisera, en conséquence, lui permettra de distiller cette culture opérationnelle appelée à contribuer à l'éducation de son caractère et de son comportement et à l'enrichissement de sa personnalité. Cinquième action : La forte centralisation de la décision, l'absence d'évaluation, la marginalisation des compétences du terrain, l'administratisation de la gestion de la mission éducative et la bureaucratisation de la gestion de l'acte pédagogique marquées en sus par l'exclusion de l'avis et du point de vue de l'élève, ont contribué à fragiliser le système éducatif et culturel algérien. Ne s'encoconnant pas dans ce qu'il croit être son charisme, il ne s'attellera pas alors à des réajustements de parcours en tentant de réorienter hâtivement les trajectoires tracées. Recherchant l'optimisation du rendement scolaire, le Directeur de l'éducation de wilaya : -veillera à ce qu'à l'avenir les préoccupations administratives ne supplantent les impératifs pédagogiques ; -cessera de théoriser les analyses et les évaluations en les stérilisant à coup de discours chiffrés. -n'ignorera pas les initiatives, ne marginalisera pas les contributions, promouvra les réflexions, encouragera la recherche, éditera les idées forces. Les Inspecteurs d'enseignement, les Chefs des établissements scolaires et les Enseignants, motivés et non garrottés par des directives administratives, n'accompliront pas, sous ses auspices, leur mission juste pour l'accomplir mais pour la fructifier. Les Inspecteurs d'enseignement ne se réfugieront pas dans leur mutisme pour cautionner l'échec scolaire comme à l'accoutumée Motivés et surtout pourvus de courage professionnel, ils n'abandonneront pas l'école aux caprices de ceux qui veulent en faire le lieu de tous les enjeux. Ils agiront et donneront le coup de pied dans la fourmilière. Ils n'applaudiront pas les réformettes éclaires, (ficelées en deux temps trois mouvements), sans pour autant débattre avec les enseignants émargeant à leurs circonscriptions pédagogiques de leurs objectifs, en cerner la signification, en circonscrire la pertinence des principes qui les animent et celle des finalités auxquelles ils doivent aboutir. Ils ne piloteront plus leur mission au jugé. Nantis d'aptitudes professionnelles et par de souci de plus de performance, ils se réformeront de façon systématique. Ne s'investissant pas dans la recherche d'accommodements provisoires, d'aménagements transitoires, de formules suffisamment «biscornues» pour en fait ne rien changer au désordre des choses, ils s'érigeront en force de proposition pour extraire l'école algérienne à la logique de l'inertie qui est en phase de la laminer au lieu de prêter main forte, ne serait-ce que tacitement, à tous qui s'ingénient à creuser le ghetto de «l'absurde», au lieu de faire de faire en sorte que la pédagogie ait du mal à se frayer un chemin et soit devenue cette pédagogie de ?l'urgence» qui a eu le mérite de former davantage d'esprits mal formés. En cautionnant les réformettes qui s'étaient succédées, ils avaient favorisé l'émergence de pans entiers de la société qui, nourrissant une platitude éducative et culturelle démesurément indigente, réprimaient voire, méprisaient la réflexion et ses objectifs, sacralisaient l'ignorance et les maux qu'elle engendre, refusaient d'élaborer leur intuition. Les Chefs des établissements scolaires ne promouvront plus l'échec scolaire, Il est à noter que beaucoup d'entre les Chefs des établissements scolaires, il est ceux de la 25ème heure, ceux qui mal armés intellectuellement, ceux qui inféodés à l'intellectualisme contingentémanquent de ce savoir générateur du savoir-être et du savoir-faire et ceux qui, mal armés culturellement, sont convaincus qu'ils sont parfaits, irréprochables, puissants, au-dessus de tout soupçon. Ils s'enlisent démesurément dans un bureaucratisme exacerbant. S'ils ne font pas dans le wait and see, ou se terrent quand l'argument à opposer leur fait défaut, ils se limitent à rendre compte de quelques activités entreprises sporadiquement au gré de l'humeur, ou se contentent de faire semblant. Mesurer l'impact réel de celles-ci en vue d'améliorer l'activité du service, c'est trop leur demander. (L'initiative est le «grand absent»). Ce genre de Chefs d'établissements devront impérativement rentrer dans l'ordre. Ne nourrissant aucune une platitude professionnelle, ils combattront tout ce qui par le passé donnait l'impression de promouvoir une école lépreuse. Chose est certaine, ils affronteront le rigorisme de la raison,, la sévérité de la vérité, l'impartialité de la justice et la rigueur de la justesse. Ils ne «s'emmitoufleront» dans leur rationalisme morbide si ce n'est dans une espèce de fierté très mal placée. La dégradation exponentielle du mobilier, de l'immobilier et des équipements scolaires, devra les inquiéter et les inciter à prendre les mesures administratives appropriées pour y mettre fin. Au sujet des élèves en difficulté d'apprentissage. Ils mettront en place les palliatifs nécessaires, (cours de soutien en particulier), pour qu'ils ne se sentent pas abusés. Ils dérouleront un système de communication horizontal Par ailleurs et pour que les enseignants taraudés par les injures de l'inaccessible, ne s'abandonnent pas sur la pente de la frustration, il créera un climat de convivialité tel qu'ils cessent de se renvoyer cette image dévalorisée qu'ils se font d'eux-mêmes et fassent confiance à de meilleurs jours à venir. A propos de l'autorité. Ils ne l'exhiberont à travers des sursauts théâtralisés en se contentant de débrider cet instinct de rédempteur pour se donner un semblant d'allure pédagogique à la gestion de la mission éducative dont ils ont la charge, car en agissant de la sorte, ils ne font que s'inventer un reflexe monopolistique qui ne leur ressemble pas, ils ne font qu'évoluer dans un espèce de narcissisme professionnel alors qu'en réalité, ils ne font que brouter dans un maquis desséché en se «ghettosant» dans ce simplisme qui ne doit pas être leur propre. Parrainés par un Directeur de l'éducation conscient de sa mission, ils conscientiseront la nécessité de prendre acte des progrès pédagogiques qui se précipitent à travers le monde. Ils apprendront à ne pas se complaire dans la routine. Ils sauront l'utilité d'être au diapason des découvertes scientifiques et technologiques que livre chaque jour. Ils admettront que la manière de concevoir aujourd'hui ne sera plus de mise demain et que les plans de stratégie de développement devront se conformer aux paramètres qu'impose de facto l'embrayage sur le troisième millénaire et sur son corollaire immédiat, la mondialisation de l'idée et du comportement. Ils ne s'enliseront pas dans ce fonctionnariat indigent qui tend à les envahir pour en faire de vulgaires assistés. Motus et bouche cousue, Ils ne s'investiront plus dans le spasme de la régression pour qu'elle persiste et génère plus de désordre social. Moralité, il leur appartiendra d'apprendre à être «Chefs d'établissements scolaires» au lieu de le «paraître». Les Enseignants ne fossiliseront plus l'échec scolaire Soucieux de réhabiliter le système éducatif dan son rôle originel et d'en faire le lieu où doivent s'opérer le sens de l'effort et du mérite, l'épanouissement intellectuel, l'ouverture de la pensée, la structuration de la mentalité scientifique, la promotion de la connaissance, l'élévation à la culture universelle, ils veilleront à ce qu'il ne s'écarte de son objectif cardinal, former l'homme du monde, celui qui ne s'enlisera pas dans ses préoccupations. Convaincus, désormais, de l'obligation de faire échec à l'échec scolaire et de ne pas l'élever à une fatalité à laquelle ils feront des courbettes, motivés et qualifiés pour la cause, les enseignants ne s'investiront plus dans la reproduction de l'inertie et de la routine car, agissant de la sorte, ils n'inciteront pas leurs élèves à l'épanouissement. Ils ne se complairont plus alors dans un paradigme déphasé. Ils feront plutôt dans la promotion de la créativité. Ilsdispenseront un enseignement «intelligent», un enseignement qui ne poursuivra pas des objectifs disparates et fugaces, mais qui recherchera l'optimum d'ensemble, un enseignement qui «jettera» les bases de la formation du citoyen capable de se mouvoir, sans gêne et sans complexe dans un monde sans cesse actualisé, du citoyen autonome et responsable, de l'individu qui sera l'artisan de son évolution et l'architecte du progrès social et non, la promotion du «sujet» appelé à se fondre dans cet esprit étriqué qu'il se taillera dans la roche de la dérision. La mission fondamentale du Directeur de l'éducation de wilaya est de faire échec à cet échec scolaire qui mutile la société algérienne et qui est devenu, au fil du temps, le produit conjugué de la société civile qui le couve, du pouvoir politico-administratif qui l'élève au rang de norme, des parents d'élèves qui acceptent de composer avec l'école parallèle qui le cristallise, de l'institution scolaire elle-même parce qu'elle ne fait pas l'effort nécessaire et suffisant pour l'endiguer. Il fera échec à cet échec scolaire quin'est rien d'autre que l'expression de la déliquescence qui macule l'école algérienne et que génère la délinquance de la gestion de la mission éducative et la délitescence de celle que subit l'acte pédagogique. L'absence d'objectifs clairs et lisibles, l'absence de l'évaluation systémique, formative et sommative et la faillite du système de l'orientation scolaire, en sont pour beaucoup. L'échec scolaire qui est, alors, entrain de prendre des allures quasi incontrôlables, est devenu comme une tendance lourde à dissiper. Il appartient au Directeur de l'éducation de wilaya assisté de es collaborateurs de s'investir pour ce faire. Les Inspecteurs d'enseignement devront cesser de le cautionner par leur mutisme, les Chefs des établissements scolaires devront cesser de le promouvoir par leur désinvolture si ce n'est par incompétence, les enseignants devront cesser de le fossiliser.Il leur fera admettre que l'échec scolaire ne peut être rien d'autre que l'expression de la fébrilité de la gestion de la mission éducative et de celle de l'acte pédagogique dont ils sont en charge et non celle des élèves qui leur sont confiés parce qu'ils n'ont pu enrayer leurs difficultés d'apprendre, parce qu'ils n'ont faitqu'entretenir des points morts en chaîne en ne permettant pas à chaque élève de circonscrire ses faiblesses d'abord et de développer ses atouts intellectuels, ensuite. Cela dit, pour permettre à chaque élève de circonscrire ses faiblesses d'abord et de développer ses atouts intellectuels, ensuite, une connaissance de la psychologie scolaire s'impose. Ils ne se référeront pas au subjectif. Ils n'useront de procédés empiriques parce que l'empirisme et l'apriorisme qu'il sous-tend ne peuvent jamais et en aucun cas éclairer sur l'essentiel et iront même jusqu'à dégrader la vérité. Usant de la sorte, ils se limiteront à théâtraliser leurs analyses et leurs évaluations et se contenteront de les stériliser à coup de fantasmes. Se livrant à de vulgaires appréciations approximatives et soumettant les aptitudes de leurs élèves à des sélections désordonnées, ils ne pourront concevoir et élaborer une stratégie pédagogique pouvant être innovante, c'est-à-dire celle qui leur permettra de prendre connaissance des faiblesses de ces derniers et de susciter leurs capacités de réussir ; Il n'est, cependant, pas irréversible pour peu que les aptitudes de chaque élèves soient mises en évidence et engagée à leur endroit une tentative de perfectibilité. Pour peu que cette tentative de perfectibilité ne se heurte à une conception erronée qu'ils se font de la sociologie scolaire. Mener les Inspecteurs, les Chefs des établissements scolaires et les Enseignants à faire échec à l'échec scolaire : C'est d'abord améliorer leur rôle : C'est faire en sorte qu'ils s'engagent plus activement dans l'animation de leurs missions respectives en s'investissant dans une collaboration horizontales avec les personnels placés sous leurs autorités et avec leurs élèves pour l'enseignant et promouvoir et encourager leurs expertises. Ils créeront ainsi le climat favorable à la mobilisation de ceux-là. Ils leur feront prendre conscience de la part de responsabilité qu'ils ont à assumer. Les contributions qui s'exprimeront timidement devront être recherchées et mise à profit. Désormais, ils les solliciteront. Ils les associeront aux différentes démarches à entreprendre, c'est-à-dire dans le choix des priorités d'actions à engager, dans l'identification des moyens à mettre en œuvre. Ils feront preuve d'une meilleure écoute et d'une plus grande ouverture d'esprit. Ils accueilleront les idées et accepteront les divergences. Ces exigences devront, à l'avenir, soulever toute la question de leur recrutement, de leur formation, de leur perfectionnement... C'est ensuite, valoriser la responsabilité Valoriser la responsabilité, c'est veiller à ce que les ressources humaines mises en présence dans l'entreprise éducative,ne soient plus exploitées à coup de normes coercitives et démobilisatrices et que leur expertise professionnelle soit réhabilitée afin qu'elle génère une plus-value dans la qualité des prestations éducatives à opposer aux obstacles qui s'interposeront entre l'élève et sa réussite. Il faut à cet effet : -se soucier de l'affectation des personnel de manière à ce que chacun occupe sa vraie place et déploie, par conséquent, sa pleine mesure dans l'accomplissement de sa tâche ; -s'attacher au développement de leurs compétences pour les rendre capables de s'adapter aux circonstances d'une part et d'autre part, pour leur permettre une plus grande mobilité professionnelle ; -donner à chacun sa chance de pouvoir trouver dans son champ de compétences, une capacité d'agir qui s'harmonisera avec sa responsabilité ; -prendre acte des aspirations, des besoins et des contraintes qui parsèmeront inévitablement le cheminement de leurs carrières. L'obligation de faire échec à l'échec scolaire, devant passer par la reconsidération accrue des compétences et des qualifications du personnel scolaire, (toute hiérarchie confondue), plutôt que se limiter à une organisation bureaucratique de leur mission éminemment pédagogique, il y a un important saut à faire. |
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