
Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), M.
Abdellah Djaballah, a laissé planer le doute sur sa participation à la
prochaine élection présidentielle. Intervenant en marge d'une cérémonie
organisée en son honneur par le bureau local du parti et ce, suite sa gratification
du prix «docteur honoris causa» qui lui a été décerné par l'université El Iman
du Yémen, dans la prédication et la culture islamique, Abdellah Djaballah dira
«franchement, je ne vois pas la nécessité de ma candidature dans les conditions
présentes», dont la plus importante de ces dernières concerne «les impératifs
de transparence et de régularité du scrutin». Ajoutant dans ce sens : «Nous
demandons dans ce cadre que l'organisation de l'élection présidentielle soit
supervisée par une commission indépendante». Précisant encore que «dans le cas
où c'est le ministre de l'Intérieur qui patronne l'opération, je ne me
présenterait pas, et dans ce cas, je ne soutiendrai personne et je n'appellerai
à voter pour aucun autre candidat». Il estimera également, toujours dans le
même contexte, que «les conditions d'une alliance avec les partis islamistes ne
sont pas encore mûres». Toutefois, il affirmera que par contre «il n'est pas
hostile à une réconciliation avec le parti Ennahda», dont il a présidé aux
destinées il y a quelques années. Concernant la candidature de Bouteflika à
l'élection d'avril 2014, il dira que ce serait lui rendre un mauvais service à
lui et au pays, que de l'inviter à se représenter au prochain scrutin. «Le
faire, ce serait le contraindre à des tâches qu'il ne pourra pas remplir comme
il se doit et c'est en même temps un mauvais coup au pays», a-t-il estimé.
S'exprimant à propos de la révision de la Constitution et du tapage fait
autour, il relèvera que «cette loi fondamentale a besoin d'une réforme
radicale, qui nécessite du temps et beaucoup de concertation avec les partis et
avec la population». En tout cas, dira-t-il, «nous au FJD, nous pensons qu'il
est indispensable de revoir le texte en question sur au moins sept de ces
articles, qui sont à revoir de fond en comble, et qu'en conséquence, nous
proposons à ce que la révision de la Constitution ait lieu après l'élection
présidentielle».