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![]() ![]() ![]() Abdelkader Bensalah à Oran : «La stabilité des institutions,une ligne rouge pour le parti»
par Ziad Salah ![]() Avec un retard de plus de deux heures sur l'horaire convenu, Abdelkader
Bensalah, président du Sénat et SG du RND par intérim, a entamé son discours
devant les militants de son parti, venus de plusieurs wilayas de l'Ouest et qui
se sont donné rendez-vous, dans la matinée d'hier, au Centre des Conventions
«Ahmed Ben Mohamed».
Certes, la rencontre d'Oran, intervenant après celle de l'Est et de l'Ouest et précédant celle du Sud s'inscrit dans le cadre de la préparation du Congrès de ce parti, prévu le mois prochain. Mais elle intervient, comme l'a rappelé l'orateur, dans un contexte particulier, où la scène politique risque de connaître un emballement, en raison de l'approche du rendez-vous électoral, d'avril prochain. Jugeant que la situation actuelle est très sensible, le SG par intérim, du RND, a, ouvertement, indiqué à l'assistance qu'il préfère lire son discours, et donc éviter toute improvisation, et par la même se parer contre toute lecture ou interprétation tendancieuse de son propos. D'ailleurs, une copie du texte a été distribuée aux journalistes présents. Longue de plus d'une heure, l'essentiel de l'intervention du second homme de l'Etat, a été consacré au RND, au prochain congrès, avec des pics lancés à certains que l'orateur ne citera jamais et que l'assistance a aisément devinés : Ammar Saidani, l'actuel patron du FLN. Bien, évidemment, un tel discours, prononcé par une telle personnalité, en de telles circonstances, ne pouvait pas se permettre de ne pas citer le président de la République. Cependant, si Bensalah, s'exprimant au nom de tous les militants du RND réitère son soutien au Président Bouteflika, plutôt à ses réalisations, à aucun moment l'orateur n'a évoqué le quatrième mandat pour l'actuel locataire du Palais d'El Mouradia. Mieux, Bensalah, dans un souci d'équilibrisme, ne s'est pas empêché de vilipender ceux qui se sont permis de toucher à la stabilité de certaines institutions. Son propos, tel qu'il a été par la salle, s'adresse à Saidani qui s'est permis de s'attaquer au DRS. Et pour conférer le maximum de cohérence à ce propos, Bensalah répètera, plus d'une fois, que « la stabilité des institutions est une ligne rouge, pour son parti». Encore mieux, pour lui, la sécurité débouche, inéluctablement, sur la stabilité qui reste une condition sine qua non du progrès. Or, l'œuvre réalisée par Bouteflika, depuis son accession au pouvoir, se résume à ce triptyque selon lui. Bensalah a, tout au long de son discours, prévenu que son parti n'est, nullement, enclin à s'embarquer dans des polémiques stériles. Mais quand il s'agit d'apporter des éclaircissements, le RND, loin d'être dépourvu d'arguments, n'hésite pas à le faire. Par ailleurs, l'actuel président du Sénat a rappelé, chiffres à l'appui, que son parti est la seconde force politique du pays. Et de ce fait, il compte assumer le rôle qui est le sien, lors des prochaines joutes politiques que connaîtra, certainement, la scène politique, lors de la prochaine campagne électorale. Parlant du prochain congrès, il dira que les femmes seront présentes à hauteur d'un tiers et que les jeunes auront le quart des places des participants. Le meeting de Bensalah a laissé un goût d'inachevé chez plus d'un observateur. Tous ceux qui ont suivi son intervention, avec un minimum de détachement, affirment que le numéro deux de l'Etat leur a laissé la nette impression que la question de la succession de Bouteflika n'est pas encore réglée, au niveau des sphères décisionnelles. Et que le RND, tout en réitérant son soutien au programme du président de la République, n'a pas encore tranché la question. Les résolutions du prochain Congrès nous instruiront, à coup sûr, sur ce sujet. |
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