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![]() ![]() ![]() ![]() Après avoir acquis
au prix de mille et une élucubrations des vaches laitières de différentes
races, pie noire et autres, les 300 petits fermiers que compte la wilaya et qui
ont opté pour ce créneau ne savent plus où donner de la tête pour écouler leur
production laitière qui se chiffre actuellement à plus de 9.000 litres de lait
cru par jour. L'ouverture d'un seul centre de collecte de la production locale,
plus particulièrement celle acquise auprès des fermiers de la périphérie du
chef-lieu de la wilaya, n'a pas pour autant réglé définitivement le problème de
l'écoulement de ce produit, puisque aucune unité de conditionnement n'a été
créée à travers tout le territoire de la wilaya. Une production locale qui doit
être acheminée vers la laiterie de Saïda, considérée comme la plus proche et distante
de la source de quelque 200 kilomètres.
Depuis qu'il a été décidé d'implanter une zone d'activités économiques, un seul investisseur local s'est manifesté pour la création d'une unité capable de collecter toute la production laitière de la wilaya. A ce propos, l'on a appris que le dossier est déjà ficelé par le promoteur en question et qu'il a reçu tout récemment l'aval du Calpiref et que le premier sachet de lait sortira, sûrement tout au début du premier trimestre de l'année 2014, de cette laiterie. Cependant, il y a lieu de signaler que plus de la moitié des producteurs de vaches laitières résident dans des communes enclavées et qu'à nouveau le problème du transport du lait refera surface. D'autre part, l'on a appris auprès de certains producteurs de lait que la hausse des prix de l'aliment du bétail et l'éloignement des centres d'approvisionnement, excepté celui de l'ONAB de Bougtob, ne font que peser lourdement sur la balance des dépenses de ces derniers. Les signes précurseurs d'une sécheresse qui s'installe à grande échelle sur les Hauts Plateaux se font déjà sentir et les maigres pâturages encore existants se comptent sur les doigts d'une seule main en cette période de vaches maigres maquée par de longues gelées nocturnes dévastatrices. Les prix des différents produits de l'aliment du bétail flambent à telle enseigne qu'ils sont presque inaccessibles pour les plus riches d'entre les éleveurs. On nous a cité l'exemple du prix de vente de certains produits, tels le soja à 6.000 DA/quintal, le maïs à 2.700 DA et enfin le fourrage à 1.000 DA la botte. Des prix inaccessibles et qui font voir à certains fermiers parmi les plus nantis des vertes et pas mûres et ceci sans compter les frais de transport. Pour échapper au dictat des spéculateurs qui hantent les marchés aux bestiaux de la région et qui imposent des prix ahurissants à vous faire dresser les cheveux, ces petits producteurs de lait cru tiennent tous à émettre un seul vœu, à savoir la création d'unités de stockage des divers produits de l'aliment du bétail, dits de première nécessité, au niveau du chef-lieu de la wilaya. |
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