
Les résidents de
la cité 104 logements LSP Flanc nord de la ville de Chetouane ont exprimé,
jeudi dernier, leurs doléances auprès de notre journal concernant l'état
lamentable de la voirie, l'éclairage public et une «qualité de vie» laissant de
plus en plus à désirer. Exprimant leur ras-le-bol plutôt compréhensible, les
habitants qui se déclarent «lassés de l'état des rues», indiquent qu'«il est
très difficile pour les jeunes parents avec poussettes d'enfants de circuler
sur ces chemins abîmés, défoncés, jonchés de terre et de cailloux. Il en est de
même pour les enfants, les personnes âgées et les handicapés». Rappelons dans
ce cadre que la cité 104 logements LSP se situe à quelques mètres du siège de
la direction de FNPOS, où les riverains déplorent un «cadre de vie» difficile.
« Nous sommes les oubliés de la ville de Chetouane sauf pour les impôts : taxe
d'habitations et taxe foncière! Il ne manque plus que les loups avec nous et on
se croirait au Moyen Âge». La remarque de cet habitant de Chetouane donne la
mesure de sa déception. Même refrain pour Djamel Eddine, un ingénieur qui s'est
installé dans cette cité il y a plusieurs années : «Voici l'état lamentable des
chemins que nous avons été obligés de supporter pendant de nombreuses années,
notamment par temps de pluie. Aucune rue ou autre chemin de la cité n'ont
jamais été dans un état aussi pitoyable ! C'est la conséquence de la volonté
des autorités locales d'avoir volontairement oublié cette cité, sauf pour les
impôts, bien naturellement. En toute logique, les rues et les bâtiments
implantés dans le site font partie du périmètre d'urbanisation et devraient
être équipés, mais curieusement ils ne le sont pas ? Ils ne bénéficient même
pas de l'éclairage public et de trottoirs. Pas loin de chez nous, il y a des
voies déjà bitumées. Imaginez un peu notre déception et notre colère d'êtres
obligés d'emprunter des chemins dans un état pareil depuis des nombreuses
années, c'est honteux ! ». Selon ces riverains, l'unique accès à la cité est
périlleux. «On ne peut pas dire que la cité a vraiment bonne mine... Et au
regard de ses rues elle est encore moins accueillante! Des trottoirs
inexistants, et une route plus que cabossée. Avant, lorsqu'il y avait des
chantiers, des camions passaient quotidiennement ; mais on comprenait la
situation. Aujourd'hui, on est dans un quartier hyper calme, et on espère bien
une remise en état rapide de ces rues et trottoirs », ajoute Djamel Eddine qui
craint l'arrivée de l'hiver. Ces problèmes sont par ailleurs récurrents pour de
nombreuses cités et quartiers de Chetouane. «Nous lançons un dernier appel aux
autorités pour la réalisation de rues dignes de ce nom. Dans le cas contraire,
nous organiserons des sit-in pacifiques devant le siège de la wilaya pour qu'il
soit mis fin à notre calvaire qui n'a que trop duré», conclut Djamel Eddine.