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Pour éviter que la situation n'empire entre la JSMS et le CSC: Les sages doivent s'impliquer

par A. Bouguerba



Un mort, 19 blessés et plusieurs arrestations: tel est le triste bilan établi après une simple partie de football, qui s'est soldée en fin de compte par un score de parité. S'il n'y a pas eu de vainqueur ce jour-là, il y a eu forcément deux grands perdants.

D'abord la victime, le jeune Constantinois de 21 ans qui a payé de sa vie une petite villégiature au stade Abdelhamid Bouteldja. Ensuite, le football commence à causer beaucoup de torts à une société déjà très préoccupée par ses problèmes quotidiens. Depuis quelques années, les rencontres de football entre la JSMS et le CSC, que ce soit à Skikda où à Constantine, sont devenues un vrai casse-tête pour les organisateurs, les responsables des clubs et les services de sécurité. Même les autorités locales appréhendent le danger, et tous les scénarios catastrophes sont envisagés. Hélas, le match de ce vendredi 13 mars est là pour le confirmer. Lors du match aller, le bus transportant les joueurs skikdis a été lapidé sur la route d'El-Ménia (Constantine) par des pseudo-supporters embusqués. Si le pire a été évité ce jour-là, c'est grâce au sang-froid et au courage du chauffeur. Il avoue que c'est un miracle qu'il soit toujours en vie. A chaque rendez-vous entre les deux clubs, insultes, obscénités, jets de projectiles, agressions et batailles rangées sont au menu des fans des deux clubs. Le lendemain, les perdants se «vengeront» sur de paisibles étudiants, simples voyageurs, transporteurs ou petits commerçants obligés de se rendre dans leur localité. Certains n'hésitent même pas à s'attaquer à des équipes venues disputer des matches contre d'autres équipes de leur cité.

Avant de chercher à savoir qui a allumé l'étincelle le premier, on se demande jusqu'où ira cette animosité. Beaucoup de supporters de la JSMS et du CSC entretiennent de bonnes relations, et plusieurs d'entre eux ont même des liens de parenté. Dans ce cas, la raison doit toujours l'emporter, et la balle est dans le camp des sages des deux côtés qui doivent se mobiliser pour mettre un terme à ce genre d'hostilités. Le plus urgent désormais, c'est d'arrêter le massacre car le sport est un moyen pour tisser des liens de fraternité et jamais le contraire.