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Il n'y est
pas allé par quatre chemins, Ammi Tebboune, notre
Président. Comme à son habitude, avec une forte dose de franchise et de
spontanéité, un plein de vérités, un brin d'ironie, et un soupçon de colère des
aspects de la théorique du discours politique que l'on retrouve d'ailleurs chez
beaucoup de nos concitoyens. Et ce, parfois, lors de situations pourtant très
sérieuses. Ainsi, lors de son dernier discours sur «l'état de la Nation» (28
décembre), au Palais des nations, devant les parlementaires des deux Chambres
réunies, il n'a pas mâché ses mots à la grande satisfaction des présents et des
citoyens et, bien sûr, à la grande aigreur des habituels contempteurs de ce que
se dit ou se fait officiellement en Algérie. Entre autres sujets abordés,
l'histoire coloniale avec pour rappels tous les méfaits commis sur le sol
algérien durant plus de 130 années d'occupation. Des phrases concises, des
chiffres précis, des mots incisifs et, une fois de plus, un appel à la pleine
reconnaissance, par la France, des génocides et crimes successifs perpétrés.
Ceci dit sans demander des «réparations matérielles». La reconnaissance morale
avant tout ! Une conclusion assez forte car très imagée. La
forte conviction, réitérée, qu'il n'est pas question d'«aller à Canossa» :
«L'Algérie ne sera satisfaite que lorsqu'on verra une statue géante («Kad Belhamlaoui» !) de l'Emir Abdelkader érigée en France. Voilà une rhétorique
qui n'a pas plu et ne plaira pas assez longtemps outre-mer : - d'un côté, à
tout ce que la France compte comme héritiers de la «mentalité colonialiste»,
tous ceux qui pensent encore que «sans eux, on serait dans la merde».
En plus des manipulations farfelues (comme celles de repris de justice, obscurs blogeurs, déclarés «influenceurs», Zazou et autres Tintin, plus franco-algériens qu'algéro-français, installés en France et bien connus de la police), on a, sur bien des plateaux de télévisions françaises (à leur tête la sioniste Cnews et ses experts clownesques et, parfois, avinés), des argumentations ridicules et à la limite du débile dans un pays en plein chaos politique et en récession économique, dont un de ses présidents, déjà condamné, est, actuellement, en compagnie de plusieurs de ses ministres, accusé de malversations multiples. C'est-à- dire un pays qui, jusqu'à nos jours, cantonne «ses» territoires dits «ultra marins» dans une misère ne disant pas son nom. On l'a vu dernièrement à Mayotte, un immense bidonville récemment rasé par un cyclone. Territoire (s) («traité (s) comme une possession coloniale» selon Die Tageszeitung de Berlin) dont la gestion a été récemment confiée à un franco-ibérique, ex-Premier ministre, socialiste honteux, opportuniste, affairiste, et de surcroît raciste ne disant pas son nom .«Un pyromane chef des pompiers» selon El Nacional . «Une nomination sortie de nulle part» selon El Pais. - de l'autre, à certains de nos concitoyens, d'ici ou d'ailleurs, toujours ronchons et/ou se déclarant «opposants», car «trop» ou «vrais démocrates». Mais, le problème n'est pas, n'est plus là, car on en a vu d'autres depuis plus de 60 ans. La caravane est toujours passée et passe (ra) malgré les clameurs et/ou aboiements protestataires. La rançon de la réussite ? Il est vrai que les contestations, lorsqu'elles sont bien argumentées, non épidermiques et non revanchardes, peuvent, dans bien des cas, être pour la vie politique, positives en ce sens qu'elles poussent à une plus grande vigilance, à des améliorations ou rectifications et à une plus grande efficacité. Manu ! Pour emprunter à un de nos éditorialistes, ta récente réaction sur notre honneur, ça «sent sale». MERÇI quand même! Car elle ne fait qu'accroître notre solidarité nationale contre la «mentalité et les comportements néo-colonialistes». Ps: 1/On a noté que lors du discours du Président au Palais des nations, pas mal (trop ?) d'applaudissements. Ce qui entraîne des «coupures d'attention» tant chez celui qui prononce l'allocution que chez le téléspectateur. 2/S'il y a une chose qui horripile de plus en plus, ce sont, dans les interventions de responsables politiques et techniques, les continuelles, à «tout bout de champ», références au «programme du Président», aux «instructions du Président». C'est bien gentil, c'est assurément sincère, mais ceci peut apparaître, aussi, à la longue, comme une sorte d'esquive» face à la responsabilité confiée et une «précaution» en cas d'échec ou de retard, tout particulièrement sur le terrain : «Ce n'est pas moi, c'est lui !» |
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