Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une journée sur l'axe Alger-Tlemcen de l'autoroute Est-Ouest

par Bachir Ben Nadji

Les responsables algériens, plus particulièrement ceux en charge des travaux publics devront, à mon simple avis, faire, en pri vé, de temps à autre le voyage par route sur l'axe de l'autoroute Est-Ouest, afin de se rendre compte de visu de l'état des différents tronçons entre les wilayas que traverse ce poumon qui rapproche l'Algérie des algériens de l'Est et de l'Ouest. Ceux-ci ne doivent pas se contenter des visites officielles au cours desquelles tout est préparé pour ne pas voir certains points négatifs, du fait des programmes précis, minutés et fermés et qui ne vont pas au fond des choses. Le voyage de Skikda à Maghnia, seuls et sans accompagnateurs ni gardes du corps, leur permettraient de toucher du doigt ce qui ne leur est pas dit dans les rapports officiels et ce que subissent les automobilistes comme contraintes.

Dans certains secteurs, il y a des nids de poules, il y a des fissures sur l'asphalte, ce qui nous pousse à se demander si l'agence dénommée Algérienne de gestion de l'autoroute (A.G.A) a déjà entamé la prise en charge effective de l'autoroute Est-Ouest dans ses aspects relatifs à l'entretien, au nettoyage, à l'installation des plaques de signalisation et aux autres actions liées à l'occupation de certains espaces au niveau de certaines communes dont celles des wilayas de Ain Defla, de Chlef et de Relizane ou le commun des mortels parmi les usagers de la route observe des jeunes vendre n'importe quoi, de la pomme de terre en sacs, des fruits de saisons en demi gros, de la galette, du lait cru, de l'huile d'olive et même de la limonade et de l'eau minérale. Et là nous voyons des automobilistes et des camionneurs s'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence pour négocier les prix des produits exposés ou en acquérir, ce qui expose les uns et les autres aux dangers et risques d'accidents graves.

Très bonnes initiatives de la Gendarmerie nationale d'installer en cette période estivale des points de contrôle, apparemment un par wilaya, sur l'axe de l'Autoroute Est-Ouest entre Alger et Tlemcen. Des gendarmes contrôlent à l'œil les usagers de la route, arrêtent certains automobilistes ou camionneurs pour un contrôle et des vérifications de routine. Véhicules tout-terrains et motocycles font partie des moyens de ce corps de sécurité qui peuvent être utilisés en cas de nécessité dans des interventions d'arrestation de certains usagers qui contreviendraient aux règles de bonne conduite sur cette route. Même les services de la direction nationale de la Douane dressent des postes de contrôle routinier sur l'autoroute, plus particulièrement au niveau des wilayas de Tlemcen et de Sidi Bel Abbes. Seule remarque, l'absence de la Protection civile sur l'Autoroute Est-Ouest, qui devrait ériger des postes de secours, au moins un ou deux par wilaya, même si nous savons que ce corps de secours n'a jamais failli à sa tâche dans les accidents de la route qui se sont produits depuis son ouverture. L'installation d'une ambulance équipée au niveau des points de contrôle de la Gendarmerie nationale serait une bonne chose à concrétiser.

La surveillance aérienne de l'autoroute par hélicoptère serait une bonne chose pour dissuader les fous du volant roulant au-delà des 120 kms à l'heure permis, parfois dépassant les 160 ou 180 kms à l'heure, et aussi éviter des catastrophes et des accidents de la route, mortels. La wilaya de Tlemcen et celle de Constantine, ainsi que celles de Boumerdes et de Bouira, connaissent chacune de gros travaux de réfection de nombreuses parties de la route, ce qui retarde quelque peu la circulation routière des différents usagers de l'Autoroute Est-Ouest. Le glissement de terrain qu'a connu le tronçon de la wilaya de Tlemcen, les dégâts enregistrés au niveau du tunnel de Djebel Ouahech à Constantine déteignent de la portée de cet important projet qui facilite les déplacements des automobilistes et camionneurs. Il en est de même pour les travaux qui sont toujours en cours dans les wilayas de Boumerdes et de Bouira ou les usagers sont obligés d'emprunter une voie dans les deux sens sur des dizaines de mètres.

Le tronçon entre la wilaya de Skikda et la frontière tunisienne reste le seul à ne pas encore avoir été achevé, et apparemment au rythme ou vont les travaux ne le sera pas pour bientôt, les japonais n'ayant pas respecté ni cahier de charges ni délais de réception du projet. Les chinois ont quant à eux respectés les délais, même si dans certains tronçons la qualité laisse à désirer et nécessite une réinstallation des chantiers pour améliorer la qualité des travaux réalisés.