Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Un renouveau

par Abdelkrim Zerzouri

Assiste-t-on à un renouveau dans la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) ? L'audience accordée, mardi dernier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au chef de la Délégation de l'Union européenne (UE) en Algérie, M. Thomas Eckert, peut se prêter à une telle lecture, notamment l'analyse de la déclaration de M. Eckert à l'issue de cette audience, où il a clairement souligné que «l'Algérie et l'UE disposent d'un important potentiel pour une relation plus approfondie à l'avenir».

Dans ce sillage, le représentant de l'UE, qui a relevé «un échange très riche avec le président de la République sur tous les sujets d'intérêt commun», a mis en avant l'importance de renforcer les relations entre les deux parties et la nécessité d'examiner des pistes supplémentaires pour de nouveaux projets de coopération dans tous les domaines, y compris le domaine politique.

L'Algérie a déploré à maintes reprises l'impasse à laquelle se trouve confronté le partenariat avec l'UE, notamment le blocage de la réunion périodique des membres du Conseil d'association Algérie-UE qui devrait permettre de faire le point sur l'application des décisions relatives à l'Accord d'association et préparer le plan de charge à l'horizon 2027.

Dans ce sens, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait, lors d'une récente visite en Hongrie, souhaité que ce pays, qui accèdera à la présidence tournante de l'UE à la fin du mandat de l'Espagne en juillet, use de son influence afin de «surmonter» cette situation de «blocage» et de «stagnation» qui «porte atteinte aux intérêts des deux parties».

Tout semble indiquer que la coopération entre l'Algérie et l'UE devrait connaître une nouvelle dynamique dans les prochains mois. A commencer par la révision de l'Accord d'association liant les deux parties, une révision revendiquée par l'Algérie pour qu'il soit «mutuellement bénéfique».

Cette révision, l'Algérie la veut «clause par clause», selon «une vision souveraine et une approche gagnant-gagnant», avait soutenu le président Tebboune en novembre 2021.