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Modération et...vigilance

par Abdelkrim Zerzouri

Très rassurant, un communiqué du ministère de la Santé a affirmé, samedi 6 janvier, que la situation relative à la prévalence du Covid-19 était «tout à fait ordinaire». L'intervention du ministère a été provoquée par la circulation sur certains réseaux sociaux de « déclarations fallacieuses attribuées à un professeur de médecine à Alger, faisant état de l'apparition de cas de Covid-19, très contagieux et à très fort impact sur les citoyens, suscitant un sentiment d'inquiétude chez ces derniers », comme le souligne la même source. Insistant dans ce sillage à dire que «ces déclarations sont complètement infondées et n'ont pas été proférées par ce professeur, ni émané d'une quelconque instance habilitée à le faire». Officiellement, la situation est «tout à fait ordinaire» et «le taux d'incidence est de 1 à 2 cas d'atteinte par jour», tranquillise le communiqué du ministère, appelant «à ne pas faire cas de ces déclarations et informations infondées, dont le seul but et de semer la panique parmi les citoyens». Rien d'inquiétant.

 Mais cela ne doit pas inciter à une baisse de vigilance. Les spécialistes continuent, en effet, à insister sur la vigilance et le respect strict des mesures de prévention, notamment les catégories à risque, comme les personnes âgées, les malades chroniques et les immunodépressifs. Aucun cas du nouveau variant JN.1 n'a été signalé dans les pays de l'Afrique du Nord, où il devrait se propager dans les prochains mois, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), alors qu'aux Etats-Unis, en France, en Europe d'une manière générale et en Afrique du Sud, on suit avec une pointe d'inquiétude sa propagation. Même s'il ne semble pas dangereux, le tout nouveau variant suscite l'intérêt des scientifiques, qui se mettent à l'étudier profondément pour découvrir sa virulence, sa vitesse de propagation ou de transmissibilité et d'autres caractéristiques, dont le nombre de cas d'hospitalisation des personnes gravement infectées. Sur ce plan, les enquêtes sont toujours en cours près de trois mois après l'apparition de ce nouveau variant. Rien d'alarmant, pas d'inquiétude, les analyses n'ayant, jusque-là, rien révélé de préoccupant, mais la vigilance reste de mise. La résistance du variant JN.1 à la réponse immunitaire étant au stade de l'étude, les spécialistes recommandent l'application des mesures de protection, à savoir la vaccination, le port du masque, la distanciation sociale, la ventilation des espaces clos et le lavage fréquent des mains. Qu'en est-il justement du respect de ces mesures ? Sans alarmer les citoyens, qui sont nombreux à porter ces jours-ci des masques de protection dans les transports en commun et les espaces clos, il y a lieu de rappeler que la prévention, à travers le respect des mesures de protection, reste le meilleur moyen de limiter la circulation des virus saisonniers auxquels se greffent les variants du Covid-19, qu'on ne peut différencier des virus de la grippe saisonnière qu'à travers les analyses, comme le soulignent ces mêmes spécialistes.