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Agression contre Ghaza: Statistiques macabres du génocide sioniste

par Mohamed Mehdi

Le Bureau des médias du gouvernement à Ghaza a publié, lundi dernier, une mise à jour des statistiques les plus importantes des conséquences du génocide commis par l'armée israélienne dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre.

L'entité a mené «1.745 massacres» depuis le début de sa guerre génocidaire contre les civils à Ghaza, ayant fait, au 80e jour, «20.674 martyrs arrivés dans les hôpitaux, dont 8.500 enfants et 6.300 femmes». Ces chiffres ont été revus à la hausse mardi par le ministère de la Santé à Ghaza qui a annoncé 20.915 martyrs et 54.918 blessés. La même source a indiqué que lors des précédentes 24h, l'armée d'occupation a commis 18 massacres faisant 241 martyrs et 382 blessés.

Le nombre des martyrs annoncé ne comprend pas plus 7.000 personnes disparues sous les décombres, dont 70% sont des enfants et des femmes, dont les corps n'ont pas été dégagés en raison du danger pour les membres de la protection civile à Ghaza d'intervenir pendant les bombardements, mais également du manque d'équipements et de l'absence de carburant pour le déblayage des milliers de tonnes de béton. Quant au nombre de blessés arrivés dans les établissements de santé, il est estimé à 54.536.

Par ailleurs, le bilan annoncé lundi fait état de «311 martyrs parmi le personnel médical» et 101 autres détenus lors des invasions des hôpitaux, ainsi que «40 martyrs des membres de la Protection civile», ainsi que 103 journalistes martyrs et 9 autres détenus. A noter que dans de nombreux cas, des preuves existent sur le ciblage délibéré des journalistes et de leurs familles par l'aviation et les drones israéliens.

Depuis le début des bombardements le 7 octobre 2023, environ 1,8 million de personnes ont été déplacées à Ghaza à cause des bombardements qui n'ont épargné aucune ville ou région du nord au sud de la bande assiégée.

Les bombardements et des invasions des hôpitaux, des établissements de santé, et l'absence des conditions d'hygiène en raison de la coupure de l'eau et du carburant, ont eu comme conséquence directe la propagation de maladies infectieuses chez une population de 355.000 blessés qui étaient dans l'obligation de se déplacer à la recherche de soins.

Le bilan du gouvernement à Ghaza précise que les bombardements de l'aviation sioniste et de son artillerie «ont détruit complètement 126 sièges gouvernementaux, 92 écoles et établissements universitaires et 285 écoles et universités partiellement détruites».

L'aviation de l'occupation a détruit totalement 115 mosquées (200 autres partiellement détruites) et 3 églises.

Plus de 65.000 habitations ont été entièrement détruites, et 290.000 autres ont été partiellement endommagées. Quant à la situation du secteur de la santé, qui a également été très souvent ciblé par la barbarie sioniste, le bilan du gouvernement fait état de «23 hôpitaux et 53 centres de santé mis hors service par l'occupation», de «140 établissements de santé partiellement ciblés» et de «102 ambulances complètement détruites».

Lors d'une interview lundi soir sur Al Jazeera, la rapporteuse spéciale des Nations unies pour les droits de l'homme dans les territoires palestiniens, Mme Francesca Albanese, a déclaré que des «crimes ont été commis à plusieurs reprises» par l'armée israélienne, «dont certains sont des crimes contre l'humanité». «Je me sens désespérée car rien ne peut arrêter ce qu'il se passe à Ghaza» a-t-elle ajouté.

Ces déclarations de Mme Albanese interviennent après plusieurs témoignages et enquêtes documentées menées par des ONG sur des exécutions sommaires, des cas de torture et autres graves atteintes par les soldats sionistes à l'intégrité physique de personnes déplacées et des blessés.

Un témoin oculaire de la famille Al-Khalidi a déclaré que l'occupation «a exécuté 6 personnes à Ghaza, dont 4 membres de sa famille» vendredi dernier, dans le quartier Sheikh Radwan de la ville de Ghaza. «Le témoin oculaire a déclaré que les forces d'occupation ont fait irruption dans la maison familiale située dans l'un des blocs résidentiels du quartier de Sheikh Radwan et ont exécuté les six personnes de sang-froid, sans avertissement préalable».

DES DIZAINES DE MARTYRS

Hier, l'armée sioniste a continué ses bombardements sur plusieurs régions de la bande de Ghaza, dont Jabalia au nord et Khan Younes au sud y compris dans les environs immédiats de l'hôpital Nasser de cette ville.

A Jabalia, le correspondant d'Al Jazeera a déclaré que «les forces d'occupation ont mené un violent bombardement d'artillerie près de la mosquée Saad bin Abi Waqqas, faisant des martyrs et des blessés». «Ces bombardements surviennent au milieu de combats acharnés entre la résistance palestinienne et les soldats de l'entité sioniste dans la région», ajoute la même source.

A Khan Younes, de multiples bombardements ciblant des maisons ont fait également des martyrs et des blessés, selon les correspondants d'Al Jazeera.

Hier, la diffusion des informations a été particulièrement difficile en raison de la coupure des communications. En effet, la Société palestinienne de télécommunications a annoncé que l'entité sioniste a coupé l'ensemble des télécommunications et des services Internet à Ghaza pour la sixième fois depuis le début de l'agression barbare en octobre dernier. Il y a moins de deux semaines, l'Observatoire NetBlox, qui surveille l'accès à Internet dans le monde, a enregistré une panne totale d'Internet à Ghaza qui a duré plus de 4 jours.

Sur le terrain, l'armée sioniste continue à enregistrer d'énormes pertes de soldats dans les combats violents avec les éléments de la résistance palestinienne.

DE VIOLENTS COMBATS AU SOL

L'occupation israélienne a reconnu, mardi (57e jour de l'incursion terrestre), que «43 soldats avaient été blessés» lors de combats avec la résistance au cours des dernières 24 heures. Plus tôt dans la journée, l'armée sioniste a annoncé qu' «un officier et un soldat avaient été tués et 4 autres grièvement blessés lors des combats de la nuit dernière», portant le bilan des morts depuis le début de la guerre à 491 officiers et soldats.

Lundi, un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré à une chaîne américaine que «17 soldats avaient été tués entre vendredi et dimanche». En outre, et selon une correspondante d'Al Jazeera en Palestine occupée, l'hôpital israélien Soroka de Bir Seb'e a déclaré avoir reçu lundi «18 soldats blessés» ajoutant que «l'un d'eux était dans un état grave».

Les chiffres des soldats tués annoncés mardi par l'armée sioniste ne correspondant pas à la réalité, en tout cas pas aux images diffusées le jour même par les Brigades Al-Qassam (branche militaire du mouvement Hamas) montrant des soldats abattus par des snipers palestiniens, un tank Merkava qui explose sur une mine déposée par un combattant du Hamas, un groupe de snipers sionistes postés dans un bâtiment qui reçoit un obus TBG, et un véhicule transportant des soldats ciblé également par un obus.

Hier, les Brigades Al-Qods (branche militaire du mouvement Jihad islamique) ont annoncé avoir ciblé «deux véhicules militaires israéliens par des obus RPG dans le quartier de Sheikh Radwan, dans la ville de Ghaza, et bombardé des concentrations militaires de l'armée sioniste avec des obus de mortier dans la région de Juhr al-Dik, dans le centre de la bande de Ghaza.

Hier également, les Brigades Al-Qassam ont annoncé que leurs combattants avaient détruit «13 véhicules israéliens pénétrant dans les quartiers d'Al-Tuffah, Al-Daraj et Sheikh Radwan dans la ville de Ghaza», alors qu'un bulldozer militaire israélien avait été visé par un obus «Al-Yassin 105» à l'est de Bureij, dans le centre la bande assiégée.

La même source avait précédemment annoncé avoir pris pour cible des forces sionistes à Khan Younes, Jabalia et dans la ville de Ghaza, confirmant avoir tué et blessé des soldats de l'occupation.