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La face horrible de ce monde civilisé

par El Yazid Dib

Quelqu'un qui refuse la paix attise le feu, dit non à un cessez-le-feu, soutient un bandit criminel ne peut être d'une race humaine. C'est une espèce digne des sans scrupules hideux de duel, rodéo, potence, pendaison, bank, saloon, rançon et de bourse ou de la vie. Voilà ce que ça donne ce droit illégitime du veto. Le cessez-le-feu a été refusé par les USA. Voir les autres mourir et se taire jusqu'à ce que la région s'embrase provoquant la fin de cet ordre onusien obsolète qui ne sert en rien la paix dans le monde serait-il une raison quoique malheureuse, pour un salut humanitaire ? Ce veto dressé telle une offense audacieuse face à la démocratie populaire internationale n'est qu'un gangstérisme qui dure depuis 1945. Ce «machin» doit, à peine de disparaître, se mettre à l'heure de la voix des peuples et non de la finance mondiale ou du lobby sioniste. Cette main hybride, qui s'est levée en Conseil de sécurité pour arborer un carton rouge, se comporte comme un maquereau pratiquant le grand proxénétisme sur l'ensemble des Etats. Personne ne bouge le petit doigt face à cette sale noire main. Les US soufflent le chaud et le froid. L'on ne peut aider la population martyre ghazaouie, dire l'épargner des hostilités au même moment où l'on approvisionne sans cesse le criminel en toute arme destructrice. Et si l'on faisait une «ONU» des peuples ? Ne dit-on pas, dans toutes les Constitutions des États, que la souveraineté appartient au peuple ? Certains États sont à contresens de leurs peuples, il n'y qu'à scruter les grandes marches populaires dans toutes les capitales du monde. Les atrocités persistent en ce 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, sans nul égard au moindre droit vital d'un peuple innocent. C'est dire qu'il y a des droits pour certains hommes, il y a des hommes qui n'ont même pas le droit à la vie, à la paix, au pain et au sourire ! Même cette France, terre de la naissance des «droits de l'homme», reste méconnaissable, effacée, sans influence, devant l'hégémonie atlantique. Un sursaut doit survenir comme une chiquenaude pour la secouer du suivisme et agir fortement pour un cessez-le-feu. Quitte à casser la baraque. Eh ben, au lieu de cela, Paris tient à réunir 20 pays sans un seul arabe pour décider des sanctions économiques à imposer à Hamas et lui couper vivres et accès à l'Internet.

Ils n'ont de cure ces sionistes de tout bord pour ces cris d'enfants, ce brin d'humanité. Rien ne semble arrêter leur folie viscérale. C'est une engeance génétiquement assassine depuis la nuit des temps. Si l'on était apte à tuer des prophètes, affamer un enfant est un acte préparatoire à le tuer. Alors, sanctions ou pas, Ghaza se meurt pour renaître après chaque mort. Pour sauver sa face, l'Etat hébreux cherche une victoire politique sur une défaite militaire. L'intrusion terrestre était déjà le premier symptôme d'une débâcle. C'est une question de croyance. Quand le combattant palestinien se trouve engagé pour libérer sa terre, l'autre, mercenaire, binational, expatrié souvent cherche le gros paquet de ses honoraires. C'est dire enfin que tout ce monde si puissant, qui se croit si civilisé, si démocrate, si ouvert se dénie et montre ses hypocrisies et ses haines envers l'autre. Moi et toi.