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La douleur des désillusions...

par Kamal Guerroua

Parfois, on ne sait pas pourquoi on a mal au cœur, rien que pour l'avoir mis souvent dans notre quotidien ! Avoir le cœur sur la main risque de nous mettre trop de bâtons dans les roues. Hélas ! Le monde qu'on croit marcher à l'endroit, séduit qu'il est par nos petites attentions généreuses, risque, bien au contraire, de marcher à l'envers et de nous tourner le dos. Ma mère, par exemple, m'a conseillé de cesser d'être «trop» généreux ! A la place de «généreux», elle préfère l'adjectif «raisonnable». Etre généreux, pour elle, nous jette dans les contradictions du monde. Ainsi, on devient comme des «éponges» qui absorbent les larmes des autres, au lieu de sécher les siennes propres.

Et puis, argumente-t-elle en simple paysanne qui n'a que sa foi pour refuge, quand on a un cœur généreux, on tombe malade de la folie égoïste de ceux dont le sort pourtant nous attriste ! Il faut toujours consulter son cœur, mais il faut en même temps que la masse électrique soit branchée au cerveau. Si jamais il y a coupure, notre pouvoir de discernement tombera en panne, et on fera n'importe quoi ! Le cœur est important mais le cerveau l'est encore plus. Et c'est ce dialogue intérieur qui nous met en paix. Qui plus est, nous apaise et donne de l'harmonie à notre vie.