«La proposition du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant le recrutement des titulaires du doctorat et du magistère a été adoptée lors du Conseil des ministres, du 14 mai dernier. Les propositions concernent les recrutements comme permanents, d'enseignants maîtres assistants en qualité de maîtres assistants classe B, au niveau des établissements pédagogiques, de maîtres de recherche, classe B, au niveau des centres de recherche, et dans des postes administratifs dans le grade le plus élevé dans la Fonction publique qui est l'administrateur conseiller. Ces derniers seront dispensés des conditions d'accès pour le poste supérieur », a déclaré, hier, sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3, Farid Bouzid, directeur général des Ressources humaines au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). Outre les permanents, « deux autres propositions concernent le recrutement par contrats de 3 années renouvelables, au niveau des établissements d'enseignement supérieur, ou dans des centres de recherche, toujours par contrat ». Interrogé sur les critères et les domaines de recrutement, l'intervenant a affirmé qu'une première plate-forme avait été ouverte, en février dernier, pour « recenser tous les titulaires de doctorats et de magistères ».

« Nous avons donc une idée du nombre de ceux qui demandent à être recrutés à l'Enseignement supérieur. Il s'agit de 7.469 inscrits dont 5.900 titulaires d'un doctorat et 1.569 titulaires d'un magistère. Et hier, nous avons ouvert une autre plateforme de pré-recrutement qui permettra à ceux qui sont inscrits de faire leurs choix en fonction des besoins des établissements. Ils vont déposer leurs dossiers de recrutement, et auront la possibilité de choisir les établissements demandeurs », ajoute l'intervenant. Et de préciser que pour cette année, les postes ouverts concernent les « titulaires de doctorat et de magistère non salariés ». « Nous avons demandé à la direction de la Fonction publique de nous accorder une dérogation exceptionnelle de ne recruter que des non salariés au titre de l'année 2023 », poursuit-il à ce propos. Selon lui, « les besoins sont établis par spécialités ». « Un mathématicien va, par exemple, cliquer sur sa spécialité, et il aura une liste de tous les établissements où des postes sont proposés, pour en choisir ceux qui l'intéressent ».

A une question sur un « nombre plus important de titulaires » de ces deux diplômes, l'intervenant affirme que « l'université ne pourra pas contenir, pour le moment, plus de postes ». « Mais chaque année l'université recrute des enseignants pour ses activités pédagogiques. C'est un cumul des années précédentes. Chaque année, il y a environ 3.000 titulaires de doctorats qui sortent de l'université. Dans d'autres pays, 80% de ces diplômés sont orientés vers les entreprises, alors que 20 à 25% vont vers l'Enseignement et la Recherche », note M. Bouzid. L'intervenant rappelle que le MESRS a un « programme de recrutement » également pour 2024. « Nous avons un déficit d'environ 6.000 à 7.000 postes budgétaires afin d'atteindre un taux d'encadrement plus important.

Aujourd'hui, nous sommes à un enseignant pour 25 étudiants (1/25), et nous devrions atteindre un taux de 1/23 d'ici 2024 », ajoute le directeur général des Ressources humaines au MESRS.