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SacoNet 2023: Repenser la recherche scientifique en Algérie

par Houari Barti

Le rideau est tombé avant-hier, jeudi, sur l'édition printemps du SacoNet 2023 «Smart Technologies in Artificial Intelligence in IT», un évènement dédié à la mise en valeur et à l'implémentation des technologies émergentes dans le domaine de l'intelligence artificielle dans la pratique de la santé. Un évènement organisé conjointement par l'Agence Thématique de Recherche en Sciences de la Santé et de la Vie (ATRSSYV), de la Direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique (DGRSDT) du ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la filière ingénieur ITS, EPISEN de l'université Paris-Est Créteil (UPEC), associés à la Faculté des Sciences exactes et appliquées de l'université Oran1"Ahmed Benbella».

En effet, l'auditorium Talahit Bakhlouf à l'IGMO a abrité ce jeudi une trentaine de chercheurs et de représentants du secteur socioéconomique pour lancer les premiers jalons pour la création et la consolidation d'un écosystème-cluster régional autour de l'application des Deep Tech dans le domaine de la santé numérique et de la médecine du futur, alliant la formation, la recherche, entrepreneuriat, le tissu socio-économique et l'innovation. Cette journée d'étude et de travail baptisée «Deep AI Health-tech Tamayouz Innovative cluster» a vu la participation d'un ensemble d'acteurs issus du monde académique et du tissu socioéconomique afin d'échanger autour des bonnes pratiques pouvant être implémentées dans la pratique de la santé, avec l'objectif de créer un pôle de compétences national dans ce domaine.

Une délégation constituée d'élèves ingénieurs et de membres de l'équipe pédagogique de la filière Ingénieur ITS.EPISEN (École Publique d'Ingénieurs de la Santé et du Numérique) de l'université de Paris-Est Créteil (France) UPEC a également été présente à cette journée.

Il est à noter que cette journée a été précédée les 16 et 17 mai par un cycle de formation destiné à quelque 70 étudiants de la filière « Ingénierie et Technologie en Santé » inscrits dans la filière MCIL de l'université Oran1, autour d'ateliers Hands on sur les techniques d'Intelligence artificielle (IA) dans le cadre de leur cursus de formation pratique.

Selon Abdelhamid Mellouk, professeur à l'université Paris-Est Créteil et président de la commission «politiques et programmes» au sein du Conseil national à la recherche scientifique et technologique (CNRST), organe rattaché à la présidence de la République, «cette évènement s'inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à repenser la recherche scientifique en Algérie pour qu'elle soit une recherche plutôt orientée vers le secteur socioéconomique, avec, in fine, des retombées concrètes sur la vie du citoyen.» Ces instructions, a-t-il ajouté, sont ainsi «relayées par le Premier ministre ainsi que les membres du gouvernement concernés par ce volet, notamment le ministre de l'Enseignement supérieur ainsi que le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises», a-t-il précisé.

Pour sa part, le Pr Bachir Benarba, directeur de l'Agence Thématique de Recherche en Sciences de la Santé et de la Vie (ATRSSYV), estime que «l'Intelligence artificielle (IA), les Deep Tech, les Big Data et les Technologies de l'Information et de la Communication (IT) révolutionnent le monde d'aujourd'hui et impactent l'ensemble de nos sociétés dans tous les domaines, celui de la santé en particulier».