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Réhabilité et mis à niveau à 100%: Réception du chantier du CW-35 reliant Oued Tlélat et El-Braya

par H. Saaïdia

Fin du chantier sur le chemin de wilaya CW-35, qui vient de faire peau neuve au grand soulagement des nombreux usagers « abonnés » de cette desserte routière reliant Oued Tlélat et El-Braya. La réception des travaux a été faite avant-hier mardi, le dernier tronçon traité ayant été à hauteur de Tafraoui, a-t-on appris.

Enregistrant un flux de circulation de plus en plus important entre ses deux bornes, cette route à double sens a fait l'objet d'une opération de réhabilitation spécifique lancée par la direction des travaux publics (DTP) de la wilaya d'Oran. Confié à l'entreprise spécialisée Eurl Injaz Jazaïr (ex-EGTPB Meriah), le chantier a été bouclé dans le délai imparti et sans le moindre désagrément, comme en témoignent plusieurs automobilistes interrogés, avec la qualité d'exécution au rendez-vous. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les gestionnaires locaux du secteur ont vu juste en ayant inclus cette desserte dans la liste des CW concernés par son programme d'entretien au titre d'opération de réhabilitation. Dans cette conjoncture de forte rationalisation des dépenses publiques où « priorité » est le maître mot, le choix porté sur le CW-35 est largement justifié. On note, en premier lieu, la nette progression du trafic moyen journalier annuel (TMJA) sur cette section routière, lequel paramètre est passé pratiquement du simple au triple -voire quadruple- dans l'intervalle des 22 dernières années. Ceci alors que cette route très fréquentée, y compris par le poids lourd, enregistre aujourd'hui un état de dégradation avancé, notamment l'usure de sa surface de roulement qui supporte directement les charges du trafic. A l'origine de cette évolution très importante du transit sur cette liaison routière, l'expansion démographique de la ville d'Oued Tlélat sous l'effet des programmes successifs de relogement (l'émergence d'un nouveau Pôle urbain avec plus de 50.000 logements de différents segments : logements publics locatifs LPL tant pour le segment dit RHP que pour la formule par points, LSP et LPA, location-vente AADL, promotionnel public et privé, etc.). Mais aussi, en parallèle, un essor économique sous l'impulsion des zones d'activités de Tlélat, Tafraoui et El-Hamoul et la future grande zone industrielle (GZI) de Tlélat en attente d'aménagement à brève échéance.

MISE À NIVEAU DU RÉSEAU

De l'autre côté, la commune à vocation agropastorale d'El-Braya relevant administrativement de la même daïra d'Oued Tlélat, elle aussi, a gagné en envergure, à un degré moindre s'entend. Forcément, le développement de ces deux ensembles urbains, rien qu'à eux seuls, a eu un impact sur la desserte routière qui les relie en termes de mobilité induite et, donc, en termes de trafic automobile desservi. Mais il y a, à vrai dire, un plus large contexte ayant favorisé ce regain d'intérêt pour cette route de transit : la connexion du CW-35 à l'autoroute Est-Ouest et la 2ème Rocade-sud, dite aussi le 5ème Boulevard périphérique. Et ce d'autant que ce chemin de wilaya qui dessert également Tafraoui via la localité de Dhassa représente par ailleurs un bon raccourci qui rallie d'un seul trait plusieurs communes et zones d'activités éparses de la banlieue d'Oran (Sidi Chahmi, El-Kerma, Hassi Bounif, Boufatis?).

Indéniablement, le chemin de wilaya numéro 35 -qui, pour l'histoire, devait faire office de principale desserte pour la fameuse ville nouvelle d'Oued Tlélat qui devait être implantée à mi-parcours avant la décision de délocalisation de ce projet vers le Pôle urbain de Misserghine/Aïn El Beïda au motif de la préservation de la zone agricole d'Oued Tlélat, notamment le domaine d'irrigation de Mléta)- représente un échappatoire pour bon nombre d'habitants d'Oued Tlélat et autres usagers pour rejoindre Oran-est (Bir El-Djir, notamment), mais également Oran-centre par détour et en empruntant un dédale de parcours à travers bourgs et villages. C'est que la ville d'Oued Tlélat, déjà mal au point en matière d'accessibilité, et auquel est venu se greffer de fraîche date toute une ville à base de cités-dortoirs compliquant ainsi singulièrement la donne, demeure toujours mal connectée (ou plutôt insuffisamment) avec Oran en l'absence d'accès avec l'autoroute Est-Ouest, projet encore gelé (étude effectuée mais opération non inscrite, en dépit d'une longue série de rappels de la part de la DTP à destination du ministère de tutelle et des instances financières centrales). Techniquement, le projet réalisé a consisté en le revêtement de la chaussée en béton bitumineux (BB) plus le rechargement des accotements (ajustement du niveau des accotements avec celui de la chaussée après décaissement et dérasement), et ce sur la totalité du tracé soit une distance de près de 11 km.