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Sur instruction de Tebboune: Enquête sur le transport maritime

par A. Z.

Les secteurs du transport aérien et maritime qui ont fait des vagues ces derniers temps, ont été au centre des intérêts lors de la réunion du Conseil des ministres, présidée dimanche par le président de la République.

Concernant la feuille de route pour le développement de la flotte nationale de transport maritime et aérien de marchandises, le président de la République a ordonné d'engager immédiatement une enquête pour demander des comptes aux responsables de la détérioration de ce secteur stratégique à tous les niveaux et responsabilités. Secoués par des scandales successifs ces derniers mois, notamment la problématique des navires algériens bloqués dans les ports étrangers et les conditions de transport des voyageurs qui irritent au plus haut degré, le secteur du transport maritime est en voie de connaître de profonds changements suite aux directives et instructions du président de la République. En sus de cette enquête, dont les résultats devraient situer les responsabilités sur le plan des défaillances indiquées, instruction a été donnée de fusionner les sociétés CNAN Med et CNAN Nord spécialisées dans le transport maritime en une seule société. Aussi, un ultimatum d'un mois a été donné pour revoir radicalement la structuration et la politique du transport maritime de marchandises, à tous les niveaux, en vue de sa réhabilitation, et soumettre le projet de la nouvelle stratégie de gestion. Le président de la République n'a pas manqué dans ce cadre de donner des directives pour œuvrer par tous les moyens à la régularisation technique des navires algériens dans les ports internationaux en collaboration entre les ambassadeurs d'Algérie dans les pays concernés et les responsables du secteur du transport. Et, d'ouvrir la voie aux expertises algériennes spécialisées dans le maritime, notamment les jeunes compétences et les anciens dans ce domaine en vue de créer des entreprises spécialisées dans la réparation des navires.

Sur le plan du transport aérien, ordre a été donné de revoir le mode de gestion d'Air Algérie conformément à un plan moderne aux normes internationales et de dynamiser la navigation aérienne à travers les différents aéroports du pays, étant des structures stratégiques susceptibles de relancer le trafic aérien. Revenant sur l'opération d'acquisition des avions, dans le cadre du renouvellement de la flotte aérienne algérienne, le président de la République a exigé de préparer son parachèvement, dans les plus brefs délais. Le prochain Conseil des ministres devant trancher ce dossier.

Le président de la République a donné des instructions pour reprendre la moyenne des vols assurée par Air Algérie avant la pandémie du Covid, tout en intensifiant les vols de la Omra et les vols à caractère touristique entre Paris et Djanet.

Par ailleurs, après approbation du Conseil des ministres, le président de la République a enjoint au gouvernement de tenir sa réunion, mercredi prochain, dans la wilaya de Tissemsilt, et d'entamer la mise en œuvre du programme sur le terrain en tenant compte de l'accélération de l'achèvement des travaux de la ligne de chemin de fer reliant Tissemsilt à Boughezoul et lancement des travaux d'aménagement des routes reliant la wilaya de Tissemsilt aux autres wilayas. Ainsi que l'approbation du projet de dédoublement de la Route nationale (RN) 14 reliant la wilaya de Tissemsilt à Khemis Miliana, dans la wilaya d'Aïn Defla, sur une distance de 84 kilomètres, et réaménagement de cette route. De même, l'appui du programme de l'habitat rural dans la wilaya en adéquation avec sa vocation agricole et touristique, tout en affectant, en coordination avec les services des forêts, des assiettes foncières ce qui permettra aux familles de renouer avec les métiers d'artisanat connus dans la région. Sur un autre plan, le président de la République a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre la réforme du secteur des collectivités locales, suivant une vision globale et profonde adaptée à son programme présidentiel, d'autant que le système juridique régissant les collectivités n'est plus adapté aux grandes mutations que connaît le pays. Chose qui requiert la préparation de propositions « viables et modernes » concernant les codes de la commune et de la wilaya, étant les deux institutions constitutionnelles habilitées à gérer les collectivités locales et territoriales. Tout en prenant en ligne de compte la spécificité de chaque commune, en termes de capacités et de sources de revenus, a-t-il insisté.