A la veille
du troisième anniversaire de l'accession du Président Tebboune
à la magistrature suprême, les médias officiels semblent bien partis pour
étaler la métamorphose du paysage politique et économique du pays.
«Restauration de l'autorité de l'Etat, nouvel édifice institutionnel digne des
grandes démocraties, profondes réformes économiques, consolidation d'une
politique sociale qui protège les couches les plus vulnérables, retour en force
sur la scène internationale et transformation numérique, que de
bouleversements», a résumé un billet de l'Agence de presse officielle, publié
le 26 novembre, et qui a été repris au mot par la Télévision publique. Non sans
lancer une pique « aux résidus de la Issaba et aux
faux prophètes du déclin », en exposant la nouvelle Algérie de Tebboune qui «n'a plus rien à voir avec l'ordre ancien». Un
prélude du bilan des trois dernières années qu'on s'apprête à présenter aux
Algériens ? Cette perspective n'est pas à exclure. L'entrée en matière est
claire. «Tout le monde a pris conscience que l'émergence de l'Algérie, durant
la moitié de ce quinquennat du président est une assurance tous risques pour
les années à venir», souligne la publication de l'Agence officielle. «Le
président de la République a fait de l'Algérie un pays très attractif où il
fait bon vivre. Un miracle réalisé depuis 2019, propice à l'adhésion aux Brics», ajoute la même source. Tant de mots qui plaident
pour une première partie du mandat présidentiel très réussie, et des lendemains
prometteurs grâce à l'anticipation des grands défis de demain par le Président Tebboune, qui nous réserve bien des surprises pour l'année
2023, a conclu la même source. Certaines sources médiatiques parlent d'un grand
discours à la nation, qui sera donné par le Président Tebboune,
à l'occasion du troisième anniversaire de son intronisation, à la tête de
l'Etat. Bien sûr, cela ne plaît pas à certains, identifiés comme « résidus de
la « Issaba » et faux prophètes du déclin », qui
cherchent à brouiller les esprits en avançant que cette activité autour du
bilan du président de la République ne veut dire qu'une chose, « il commence à
se préparer pour un deuxième mandat ». Mais il lui reste encore deux ans à
accomplir de son mandat. Soit beaucoup de choses à faire et du temps avant d'en
arriver à ce stade. Le Président Tebboune, qui a
prêté serment le 19 décembre 2019, après son élection à la magistrature suprême
du pays, le 12 décembre, n'a pas eu le temps de faire le bilan de son début de
mandat.
La gestion de la crise sanitaire, due à la
pandémie de Covid-19, n'a laissé aucun répit au gouvernement. Dès la première
année de sa prise de fonction, la planète s'est confinée sous la menace de la
propagation de la pandémie, paralysant l'économie mondiale. On dormait et on se
réveillait sur les bilans sinistres des personnes infectées par le Covid-19.
C'était le seul bilan auquel on avait droit. Aujourd'hui, même si la crise
mondiale n'est pas totalement dissipée, notamment avec ce conflit en Ukraine
qui est venu se greffer à la sortie de la crise sanitaire, on a le temps de
souffler, et présenter le bilan de mi-mandat du Président Tebboune.