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Des blocs de pierre se détachent de la falaise à Kouchet El Djir: Des habitants sous la menace d'un éboulement interpellent le wali

par J. Boukraa

Depuis plus d'une décennie des familles de Terrain Gazelle à Kouchet El Djir vivent sous la menace d'un éboulement. Leurs craintes se sont accentuées ces deniers jours avec les premières précipitations. Hier, le pire a été évité dans ce quartier. En effet, des rochers se sont détachés de la montagne qui surplombe le lieu-dit Terrain Gazelle du fait des pluies qui se sont abattues en un laps de temps relativement court. Ils ont endommagé deux habitations qui se font face. L'une d'elles a vu le plafond de sa cuisine s'effondrer, selon les services de la protection civile d'Oran.

Pour la cinquième année consécutive, des familles habitant au niveau de ce bidonville viennent de lancer un appel pressant aux responsables de la wilaya et de la daïra d'Oran pour les intégrer dans l'opération de relogement qui ciblera prochainement le bidonville de Ras El Aïn.

En effet, ces familles vivant en contrebas d'une falaise vivent sous le spectre permanent d'un éboulement. Des représentants de ces familles se sont déplacés hier au siège de notre rédaction pour lancer un SOS, avant que ne survienne une catastrophe. Selon nos interlocuteurs, la peur et le spectre du danger planent sur plusieurs familles habitant au niveau du bidonville dit Terrain Gazelle. Les familles sont menacées par les glissements de terrain et les coulées de boue. Les maisons de fortune qu'elles occupent sont situées en bas d'une falaise. La peur est le risque sont devenus plus importants, après le drame qui a coûté la vie à une jeune fille il y a quelques années. «Une trentaine de familles ayant élu domicile dans ce bidonville se débattent seules contre un danger réel qui menace leur existence. Nous espérons être relogés en urgence», dira une habitante. «Le risque est important. Les habitations qui longent cette falaise risquent carrément d'être ensevelies en cas de fortes précipitations», ajoute-t-elle. «On craint que le scénario du 1er février 2017 se répète et que nous soyons les nouvelles victimes», ajoute la même habitante. Face à cette situation, les habitants, complètement dépassés par l'ampleur de la catastrophe, ne savent plus quoi faire. «Les décisions prises après cette catastrophe par l'ex-wali Abdelghani Zaalane sont salutaires. Toutefois suite au dernier recensement, seulement 10 familles ont été relogées, alors que près d'une trentaine de maisons sont exposées au risque», affirme cette dame, qui lance un appel aux autorités locales pour une éventuelle prise en charge. En effet, dix familles sinistrées suite à l'éboulement survenu au bidonville «Kouchet El Djir» et ayant fait un mort et des blessés ont été prises en charge par les services de la wilaya. Ces familles ont bénéficié de logements au niveau du pôle urbain de Oued Tlélat.

Le jour de cet accident, l'ex-wali d'Oran avait décidé d'urgence de reloger cinq familles dont les habitations ont été endommagées totalement. Aussi une commission technique présidée par le chef de daïra d'Oran a été mise en place pour examiner la situation des familles de ce quartier. La commission a recensé cinq autres cas à reloger, dont les habitations risquent d'être ensevelies en cas d'un autre éboulement. Ce comité comprenait également des représentants des habitants de ce quartier. L'ex-wali d'Oran a reçu des représentants des habitants où il a écouté leurs préoccupations au sujet de l'état de leur quartier suite à cet incident tragique. Il a exprimé sa compréhension pour les préoccupations de ces citoyens et a souligné à son tour que l'Etat prendra en charge leurs préoccupations.