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Développement local: Passer d'une gestion administrative à une gestion économique

par A. Zerzouri

  L'approche géographique du développement économique régional s'incruste dans le débat national. Après une intervention sur les ondes de la Radio, avant-hier, de M. Mahfoud Kaoubi, expert en questions géoéconomiques et financières, qui a confirmé les appuis de la notion du territoire en matière de développement régional, soulignant à ce propos que l'amorce d'une nouvelle ère de développement implique de nouvelles méthodes et instruments de gestion, c'est au tour du directeur du Centre national d'études et d'analyses de la population et du développement (CENEAP), Mustapha Haddam, de revenir, hier, sur le même thème de la gestion des territoires et le développement local. «Nous sommes dans un contexte de changement de la gouvernance», a souligné dans ce sens M. Mustapha Haddam, lors d'une intervention, hier matin, à l'émission «l'Invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. Dans ce sillage, il a appuyé ses dires en relevant l'impératif de passer d'une gestion administrative vers une gestion économique du pays et cela passe, dit-il, par un certain nombre d'instruments, très importants pour atteindre les objectifs tracés.

D'ailleurs, rappelle-t-il, le président de la République et le Premier ministre ont insisté pour le retour aux instruments de l'aménagement du territoire, à l'image du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT), le Schéma régional du développement du territoire (SRAT) et du Plan d'aménagement de la wilaya (PAW). «Vous savez, il faut une approche cohérente de chaque territoire», ajoute-t-il, «un wali doit connaître les potentialités que renferme le territoire de sa wilaya pour pouvoir attirer les investissements», a-t-il expliqué dans ce sillage.

L'intervenant a également indiqué que ce nouveau mode de gestion passe d'une gestion administrative à une gestion du territoire «avec beaucoup plus de prérogatives et de latitudes fondées sur une planification par objectif». Ajoutant qu'«il faut dire que nous sommes maintenant dans une gouvernance économique», celle-là même prônée par le président de la République, qui a soutenu que l'année 2022/2023 sera une année économique par excellence, comme a tenu à le rappeler M. Mustapha Haddam.

Sur le même registre, le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, a abondé dans le même sens lors d'une intervention, hier, au Forum de la radio, expliquant qu' «une nouvelle vision du rôle et des prérogatives octroyées au wali sont accompagnés par cette notion de l'intelligence territoriale où le premier responsable de la wilaya n'est plus simplement un administrateur et représentant de l'Etat au niveau local, mais bien un véritable manager appelé à rentabiliser économiquement le territoire qu'il gouverne pour le compte de l'Etat». Non sans préciser que «le wali est à même de connaître parfaitement les potentialités des territoires et en promouvoir l'attractivité à travers les facilités à l'investissement».