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Un mois et demi après la visite de Macron: La Première ministre française attendue les 8 et 9 octobre à Alger

par A. Zerzouri

  Inscrit dans son agenda depuis la visite en Algérie du Président Emmanuel Macron, qui s'est étalée du 25 au 27 août dernier, le voyage en Algérie de la Première ministre Elisabeth Borne est confirmé par une annonce de Matignon pour les 9 et 10 octobre prochain.

La Première ministre française Elisabeth Borne se rendra en Algérie les 9 et 10 octobre pour concrétiser, avec son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane, en comité intergouvernemental, le «partenariat» conclu entre les présidents des deux pays fin-août, a annoncé, hier samedi 24 septembre, la même source. Ajoutant qu'«en ligne avec la Déclaration conjointe d'Alger pour un partenariat renouvelé entre l'Algérie et la France», adoptée à l'occasion de la visite du président français Emmanuel Macron fin-août, «les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l'amitié entre la France et l'Algérie et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d'intérêt commun». Elisabeth Borne, accompagnée de plusieurs membres du gouvernement français, co-présidera, «avec son homologue algérien Aimene Benabderrahmane, la cinquième session du Comité intergouvernemental de haut niveau» (CIHN), a précisé Matignon. Soulignant que «la jeunesse des deux pays» sera au menu de ce Comité intergouvernemental de haut niveau, «qui permettra égalment d'avancer sur les questions économiques et la transition écologique».

La Première ministre Elisabeth Borne, qui effectuera son premier déplacement à l'étranger, jeudi prochain, en Allemagne, doit accorder la priorité de son deuxième déplacement à l'Algérie, à peine un mois et demi après la rencontre entre les présidents Tebboune et Macron. Cela dénote du sérieux et la détermination des deux présidents de passer aux gestes concrets pour hisser les liens bilatéraux à la hauteur des ambitions contenues dans la Déclaration d'Alger pour un partenariat renouvelé entre l'Algérie et la France. A propos d'une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait précisé, au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron en Algérie, que des annonces seront faites «prochainement» sur ce registre, tout en se félicitant qu'Alger aide «à la diversification» des approvisionnements en gaz de l'Europe. Notons que la présidente d'Engie Catherine MacGregor faisait partie de la délégation officielle lors de la visite du Président Macron. Et, début juillet, à l'occasion de la conclusion d'un accord entre Engie et la Sonatrach sur le prix du gaz livré à l'énergéticien français, les deux entreprises avaient annoncé leur «intention d'étendre leur partenariat sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le gaz naturel».

Pour rappel, le Président Tebboune avait évoqué, lors de la visite du Président Macron en Algérie, la relance de plusieurs comités intergouvernementaux dont le CIHN, le Comité mixte économique franco-algérien, le Comité de dialogue stratégique algéro-français et «une intensification des visites de haut niveau». Il était prévu aussi d'«intensifier la coopération à tous les niveaux et les échanges commerciaux». Aussi, les deux dirigeants avaient, par ailleurs, ouvert la voie à un assouplissement du régime de visas accordés à l'Algérie, en échange d'une coopération accrue d'Alger dans la lutte contre l'immigration illégale. Sur le sujet sensible de la Mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, une Commission d'historiens algériens et français doit également être installée pour examiner «sans tabou» les archives des deux pays.

Après le passage par une période de crise entre les deux pays, les relations bilatérales entre l'Algérie et la France cherchent à aborder un nouveau départ sur des roues solides et dans un esprit libéré de tous les contentieux du passé.