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Système de groupes ou classes surchargées: Un dilemme pour l'Education

par A. Zerzouri

Adopté lors de l'année scolaire 2020/2021, dans le cadre du protocole sanitaire s'inscrivant dans les dispositions de lutte contre la propagation du Covid-19, le système d'enseignement de groupes par alternance, consistant en un jour d'études sur deux pour chaque groupe, soit trois jours par semaine, sans que l'on dépasse les 20 élèves par classe, est remis en question à la faveur d'une nette amélioration de la situation épidémique pour cette prochaine rentrée scolaire 2022/2023, annoncée le 21 septembre 2022.

Dans ce sens, le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, a tenu lundi dernier une réunion de concertation avec les associations des parents d'élèves sur un éventuel retour au système d'enseignement habituel durant la rentrée scolaire 2022-2023. La réunion des deux partenaires sociaux s'inscrit dans le cadre de l'application des instructions du Président Tebboune, qui a avisé le Premier ministre d'assurer la coordination entre les secteurs de l'Éducation et de la Santé, en vue de tenir une réunion «dans les meilleurs délais», avec la participation des associations des parents d'élèves, afin de statuer sur la possibilité de reprise des cours selon le système habituel. Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette réunion entre les deux partenaires sociaux, le ministre a fait savoir qu'une décision sera prise «très prochainement», concernant le mode d'enseignement en vue de permettre aux établissements éducatifs de remettre les emplois du temps aux enseignants pour entamer le travail. Et, contrairement à l'année scolaire précédente, où les associations de parents d'élèves avaient plaidé pour le maintien du système d'enseignement par groupes, on prône cette année l'abandon de ce système. Dans leur déclaration à l'issue de la rencontre avec le ministre, les associations des parents d'élèves, qui ont salué les décisions du Conseil des ministres notamment en ce qui concerne «leur consultation et la coordination entre les ministères de l'Education et de la Santé», ont mis l'accent sur l' «importance de la reprise des cours selon le système habituel durant cette année». Il ne reste, donc, que l'avis du secteur de la Santé, qui doit se concerter sur le sujet avec le ministère de l'Education nationale, avant d'entériner le retour au système d'enseignement habituel lors de la prochaine rentrée scolaire. Mais, cette perspective n'est pas sans susciter les appréhensions au sujet de la surcharge des classes.

Car, durant deux années scolaires consécutives, on n'avait pas ressenti ce problème avec des groupes de 20 élèves par classe, mais le retour à l'habituel système d'enseignement équivaut à un retour aux classes de 40 élèves et bien plus. Les enseignants qui étaient un peu lassés par la contrainte de donner la même leçon deux fois aux deux groupes d'une même classe, appréciaient quand même l'aisance du travail dans des classes plus ou moins «aérées», avec un élève par table. Mais, le ministre de tutelle reste confiant que «la date du 21 septembre prochain retenue pour la rentrée scolaire devra permettre de garantir une bonne préparation en vue d'une rentrée stable et sereine».