Décidément, rien ne va plus au CS Constantine. A quelques jours seulement du coup d'envoi du championnat, le club du Cirta est au bord de l'implosion. L'annulation à la dernière minute du stage, prévu en Tunisie, et la nomination de Hadj Kamel au poste de directeur sportif. Cela a fini par créer la confusion avec la montée au créneau des supporters et aussi des joueurs qui menacent de faire grève en guise de soutien à leurs fans qui exigent un changement radical à la politique de gestion préconisée par la société Abar (l'Entreprise nationale des travaux aux puits - ENTP), filiale de Sonatrach, l'actionnaire majoritaire du CSC.

Tout a commencé par la démission de l'entraineur du CSC, Kheir Eddine Madoui, en raison de l'annulation du stage de Tunisie ?'sans raison valable», affirme-t-on. Cette décision a été prise par le président du conseil d'administration, Omar Rabah, qui ?'n'aurait pas respecté le programme de travail tracé par le staff technique'', lit-on ici et là. Ce qui a été considéré comme un non-respect des décisions de l'entraineur. Cette annulation a fini par provoquer un conflit entre le staff technique et l'administration. Coup dur pour les Sanafirs. Une décision qui pourrait porter de graves préjudices au Chabab.

Signifier la décision d'annulation du stage par un simple SMS sans donner de justifications convaincantes, reste tout de même aberrant de la part des décideurs du CSC qui ne semblent pas conscients des conséquences que cela peut engendrer.

Aussi, on vient d'apprendre que Nasr Eddine Medjoudj, nommé au poste de manager général de l'équipe par les responsables du club, aurait décliné l'offre. La raison ? Il aurait refusé de travailler avec Hadj Kamel, nouvellement intégré comme directeur sportif, et décrié par tout le public du CSC.

Aujourd'hui, personne ne semble en mesure d'expliquer tous ces entraves dans la gestion de l'équipe. En tout cas, les supporters exigent des changements. Pour eux, il est illogique de gérer un club domicilié à Constantine et de la trempe du CSC à partir de Hassi Messaoud. A présent, c'est l'incertitude qui règne et c'est dommage pour un patrimoine national sportif de l'envergure du CS Constantine. Au moment où les autres clubs de l'élite ont entamé la phase des matches amicaux, le Chabab est dans le flou. C'est l'amère réalité d'un club qui a beaucoup donné au football algérien.