Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Aïn El Beïda: Les recasés de l'ex-marché couvert revendiquent un relogement

par J. Boukraa

  Les familles occupant un ancien marché couvert dans la localité de Aïn El Beïda dans la commune d'Es-Sénia interpellent le premier responsable de la wilaya lui demandant d'intervenir pour procéder à leur relogement dans des habitations décentes. Elles sont une soixantaine de familles qui occupent ce site depuis plus de deux décennies, selon une représentante de ces familles. Il s'agit de familles sinistrées recasées provisoirement en attendant leur relogement. Malheureusement pour ces familles, ce provisoire dure maintenant depuis plus de vingt ans.

Ces habitants déclarent vivre le calvaire depuis qu'ils occupent ces baraques de fortune, un calvaire qui ne cesse de s'aggraver de jour en jour. Odeurs nauséabondes, ordures et eaux usées sont, entre autres, les facteurs qui rendent la vie de ces gens impossible. «Nous craignons pour les enfants des maladies, des infiltrations des eaux, de la saleté ambiante», dira une mère de famille. «La commission de recensement de l'habitat précaire nous a recensés mais à ce jour rien n'a été fait pour nous.

On a à maintes reprises sollicité les autorités locales pour prendre en charge nos doléances et, malgré leurs promesses, rien n'a été fait», dira cette dame qui occupe une maison de fortune dans ce marché transformé en bidonville depuis plusieurs années. Pire encore, les eaux usées, les serpents, toutes sortes de bestioles font partie de leur quotidien.

Les occupants de ce marché délabré ont interpellé le wali d'Oran pour les intégrer dans les opérations de relogement des familles dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. Les familles assurent qu'après avoir frappé à toutes les portes en quête d'un relogement, ils n'ont d'autres choix que de lancer un appel pressant au premier responsable de la wilaya pour se pencher sur leur cas. Signalons que d'autres familles sont recasées dans l'ex-hospice des personnes âgées de Aïn El Beïda plus connu sous l'appellation de Dar El Aadjaza, depuis plusieurs années, mais qui n'ont toujours pas été relogées.