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Après les nombreux reports de l'opération: Les habitants de Ras El Aïn revendiquent leur relogement le 05 juillet

par D. B.

Les représentants des habitants du bidonville de Ras El Aïn ont lancé, hier, un appel en direction du wali d'Oran, en vue de programmer leur relogement le 5 juillet prochain, après les nombreux reports de l'opération. « Nous avons reçu des promesses pour le relogement, le jour de la célébration de la fête de l'Indépendance et nous espérons que ces promesses soient tenues » indique un membre du comité des habitants de Ras El Aïn.

Au lendemain du relogement de plus de 1110 familles de ?Batimate Taliane', les habitants du bidonville de Ras El Ain, avaient lancé un appel au président de la République pour intervenir et inciter les responsables concernés à lancer l'opération de leur relogement. « En principe nous devions être relogés en même temps que les habitants de ?Batimate Taliane', malheureusement rien n'a été fait » assure un des représentants des familles qui se sont déplacés au siège de notre rédaction. Annoncé pour la fin du mois de février dernier, l'opération de relogement des 1.000 familles de Ras El Ain, a été une fois encore reportée à une date ultérieure. Ces familles en attente d'un relogement depuis plusieurs années, ne savent plus à quel Saint se vouer, puisqu'aucune date officielle ne leur a été communiquée. Selon les responsables du comité de quartier, les habitants ont organisé trois actions de protestation dans la wilaya ; mais jusqu'à présent ils n'ont rien vu venir. « Nous sommes trois comités de quartier et nous avons adressé une correspondance accompagnée d'une pétition, au président de la République et au wali d'Oran pour accélérer le processus de notre relogements » assure un responsable du comité. Ce dernier affirme que jusqu'à aujourd'hui ils n'ont reçu aucune date concernant leur relogement. Selon les membres du comité, les maints reports de l'opération suscitent une colère parmi les habitants du bidonville qui veulent avoir une date fixe sur la reprise des opérations de relogement. «Cela fait plus d'une année que les familles ont été recensées et à chaque fois on nous avance une date ; malheureusement jusqu'à présent nous n'avons toujours pas été relogés» assure un membre du comité de quartier.

Ce dernier indique que les logements qui leurs sont affectés sont prêts pour la distribution mais à chaque fois l'opération est reportée. Pour rappel en marge de l'opération de relogement de près de 1.000 familles du bidonville «Sebkha» de Sidi Chahmi, le directeur de wilaya de l'habitat, avait indiqué que dans les prochaines semaines, d'autres opérations de relogement sont programmées pour toucher les familles des sites précaires de Ras El Aïn (Oran) et de l'ex résidence universitaire «CUMO» à Es Senia. Au total ce sont plus de 2.000 familles réparties sur 2 grands bidonvilles qui seront ainsi relogées, après une attente de plusieurs années. A ce titre le premier bidonville ciblé est celui de Sebkha situé à l'entrée de la commune de Sidi Chahmi, où prés de 1.000 familles ont quitté leurs taudis pour de nouveaux logements au pôle urbain de Oued Tlelat.

Les services de la wilaya d'Oran avaient indiqué qu'ils procéderont ; dans les tout prochains jours et par étapes, à la distribution de plus de 2.000 autres logements sociaux au profit des habitants des bidonvilles. Ces mêmes services avaient indiqué que le quota réservé à ces familles et fin-prêt. Il s'agit des familles recensées dans les bidonvilles de Ras El Aïn et Es-Senia. Le relogement de ces familles, prévu pour l'année dernière, puis reporté au mois de janvier de cette année a été retardé. Les habitants du bidonville de Ras El Ain, ont tenu à signaler que des familles d'autres bidonvilles ont été relogées, dans le cadre de la même opération, alors qu'ils restent toujours dans l'expectative, ne sachant toujours pas quand ils bénéficieront de leurs logements. « C'est un véritable calvaire que nous vivons depuis plusieurs années, l'annonce de notre relogement nous a redonné espoir, malheureusement nous n'avons rien vu venir. Nous n'avons d'autres recours qu'une intervention du wali pour mettre un terme à ce calvaire » concluent les habitants de Ras El Ain.