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Grève des 26 et 27 avril: Des syndicats de la Santé se démarquent

par M. Aziza

Des syndicats regroupés sous la bannière de la Coalition nationale des syndicats de la Santé (CNSS) ont décidé de se démarquer de la grève nationale de deux jours, les 26 et 27 avril, à laquelle ont appelée plusieurs syndicats, représentant différents secteurs de la Fonction publique.

Dans un communiqué rendu public, la coalition a dénoncé l'attitude de la Confédération des syndicats autonomes (CSA) qui a refusé la participation des membres de la CNSS, lors de la tenue de la réunion de concertation à travers laquelle les syndicats autonomes ont décidé d'aller vers une grève de deux jours, pour exiger une autre révision de la grille indiciaire et la création d'un observatoire national du pouvoir d'achat.

Dans le communiqué parvenu à notre rédaction, les membres de la CNSS, ont précisé que « la demande de revalorisation du point indiciaire pour compenser la dramatique érosion du pouvoir d'achat des travailleurs en général et des fonctionnaires en particulier, est une revendication commune qui est devenue centrale suite à la déception entraînée par la récente révision de la grille des salaires». C'est donc tout naturellement que la CNSS, future fédération des professionnels de la Santé, la fait sienne avec son autre revendication principale, l'individualisation d'une fonction publique séparée pour le secteur de la Santé. Et de souligner que l'appel de la CSA « à tous les syndicats agréés » pour une action commune a reçu un écho favorable chez les membres de la CNSS». Cependant, précise-t-on, « après des contacts préliminaires à la réunion à laquelle la CSA a appelé pour le 26/04/2022, cette dernière a informé la CNSS de son vœu de ne pas nous voir participer à cette réunion, et ce pour des considérations propres à elle». Suite à cet état de fait, la CNSS a ainsi dénoncé « cette volte-face, pour le moins contraire à toute déontologie syndicale, à travers laquelle la CSA prétend faire de l'exclusion après avoir appelé au rassemblement des forces ». Les membres de la CNSS ont donc affirmé qu'ils ne sont pas concernés par l'action de protestation décidée par les syndicats de la Fonction publique les 26 et 27 avril 2022. Tout en appelant ses adhérents à rester mobilisés autour de leurs délégués en prévision des actions qui seront arrêtées dans le cadre de la CNSS.

Les syndicats qui se sont démarqués du mouvement de grève de la CSA sont « le Syndicat des Infirmiers Algériens (SIA), Syndicat National Autonome des Auxiliaires Médicaux en Anesthésie Réanimation de Santé Publique (SNAAMARSP), le Syndicat National des Médecins Généralistes de Santé Publique (SNMGSP), Syndicat National des Professeurs de l'Enseignement Paramédical (SNPEP), le Syndicat National des Praticiens Spécialistes de la Santé Publique (SNPSSP)».

Contacté par nos soins, Mohamed-Amine Bendali, président de syndicat a affirmé que son syndicat s'est démarqué de l'appel à la grève qui a été lancé par les syndicats de la fonction publique « dont la majorité sont des syndicats du secteur de l'Education». Et d'affirmer que son syndicat ainsi que d'autres relevant du secteur de la santé n'ont pas été consultés ou conviés à la réunion du samedi 16 avril ayant regroupé les différents syndicats qui ont opté pour la grève des 26 et 27 avril prochain. « Pourtant, dit-il, on avait exprimé notre bonne intention pour organiser une grève dans la cadre de la confédération des syndicats autonomes ». M.Bendali a précisé que son syndicat était parmi les premiers qui ont désapprouvé la nouvelle grille indiciaire et qui ont dénoncé la dégradation fulgurante du pouvoir d'achat. En précisant que ces deux questions concernent tous les fonctionnaires. Il a dira que son syndicat doit réunir son conseil national et consulter la base pour la tenue ou non de la grève ou prévoir d'autres actions pour défendre le pouvoir d'achat des travailleurs de la santé publique.

Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy), membre de la CNSS, a affirmé que sa formation syndicale participera par contre à la grève des 26 et 27 avril. En précisant que « c'est l'intérêt des fonctionnaires qui prime dans ce genre de situation». «Pour valoir notre droit il faut qu'on agisse en bloc. 24 syndicats ont opté pour la tenue de cette de grève. Maintenant, s'il y a des syndicats qui ne sont pas d'accord du point de vue démarche ou pour d'autres considérations je pense que chacun a ses raisons, il faut juste respecter leur position ou décision», dit notre interlocuteur.