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Chlef: La sardine à 900 DA !

par Bencherki Otsmane

Le marché du poisson connaît une hausse des prix jamais égalée ces dernières semaines. Le prix de la sardine frôle les 900 DA le kilo.

La rareté de ce produit sur le marché a, comme d'habitude, engendré une hausse des prix. Les familles aux revenus modestes ne peuvent plus se permettre le luxe d'en acheter, notamment avec la baisse du pouvoir d'achat des citoyens, sans parler, bien sûr, des autres espèces de poissons et des crustacés. Quelles sont les raisons de cette flambée quand on sait que la production halieutique a été appréciable, selon les spécialistes de la filière. Le directeur de la chambre de la pêche et des ressources halieutiques a donné quelques explications. Il a soutenu que la flambée du prix de la sardine sur les étals des poissonneries «est due essentiellement à des facteurs naturels et environnementaux visant à préserver les ressources halieutiques, qui sont à leur limite». Des citoyens, pour leur part, confient ne pas pouvoir manger de poisson particulièrement la sardine à cause de son prix excessif. «Je considère que 800 ou 900 Da, c'est très cher payé pour un kilogramme de sardines. A ce prix, je préfère acheter un kilo de viande», commente un père de famille.

En fait, les prix, notamment du poisson blanc, ont augmenté depuis plusieurs années, avec une moyenne de 1 500 DA pour le merlan, alors que les fruits de mer et autres crustacés restent inabordables, avec 2700 DA/kg en moyenne pour la crevette par exemple. «Il y a du poisson au marché mais c'est trop cher bien que la wilaya de Chlef dispose d'un littoral de 129 km et de trois ports de pêche et un embarcadère», lance Youcef, père de famille. «Avant, il y en avait pour tous les goûts et pour toutes les bourses, mais ces dernières années, le prix de la sardine a flambé à l'exception d'une courte durée où le prix de la sardine a atteint les 150 ou 200 DA le kilo », se désole notre interlocuteur habitant à Ténès. «A 800 DA ou 900 DA le kilo, la sardine n'est plus à la portée des familles à faible revenu», confie une mère de famille habituée à faire ses achats au marché de poisson de la ville.

Certains nous ont confié que « ces derniers temps, les sardiniers rentrent presque bredouilles ou avec à peine une dizaine de caisses ». Alors d'autres citoyens imputent cette situation à l'absence de contrôle de la part des pouvoirs publics et assurent que les « rumeurs » concernant la rareté de la sardine sur les côtes sont fausses et que les conditions de pêche sont favorables.