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Tébessa: Hommage au défunt Ali Alia, premier maire depuis l'indépendance

par Ali Chabana

L'ordonnance n 67-24 du 18 janvier 1967 promulgue le code communal, qui organise et spécifie les attributions de la commune. L'article premier du code communal spécifie que la commune est la collectivité territoriale, politique, administrative, économique, sociale et culturelle de base. Son deuxième article précise qu'elle est administrée par un Conseil élu (APC).

La loi n° 11-10 du 22 juin 2011 redéfinit le code communal, qui organise la commune algérienne qui est la collectivité territoriale de base, dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elle a un nom, un territoire et un chef-lieu. Depuis beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Et la commune en tant que le maillon de base de la pyramide institutionnelle du pays demeure le centre de la politique de développement local instituée par l'Etat. Fêter l'événement chaque année interpelle tout un chacun sur les prérogatives attribuées à la commune, son éminence élue l'APC, en d'autres termes, quelles missions sont assignées à la commune, dans la gestion des affaires publiques ? Son rôle dans l'exécution des programmes de développement, ses relations avec les collectivités locales (daïra, wilaya).

Cette année la célébration de la promulgation du code communal coïncide avec l'élection et l'installation des nouvelles assemblées communales. Les P/APC et autres élus une fois désignés seront confrontés aux multiples dossiers qui les attendent. Au moment où des voix s'élèvent appelant à la révision du code de la commune et celui de la wilaya, afin de le mettre au diapason de la conjoncture et l'évolution de la société algérienne et ses exigences, notamment économiques, sociales et démographiques. Quand la commune algérienne entre dans une nouvelle phase de son histoire, nécessitant sûrement des moyens et ressources et des compétences humaines. Le cas de la wilaya de Tébessa et ses 28 communes dont la moitié, sont à vocation rurale, situées dans des zones d'ombre ce qui conduit les pouvoirs publics à s'engager pour prendre en charge leurs préoccupations de développement, en harmonisant les mécanismes et les leviers d'intervention.

La question est de savoir, quelle sera la nouvelle image de la commune débarrassée des entraves bureaucratiques, sous de rapports de confiance avec les administrés ? Enfin, rendons hommage à cette occasion à Ali Alia, le premier maire de l'Algérie indépendante, qui vient de nous quitter, celui-là même qui nous parlait avec humilité de sa gestion de la commune des premières années de l'aube de la liberté, quand il fallait répondre en urgence aux besoins sociaux de la population, caser des refugiés, ouvrir une école ou un hôpital, venir en aide à des familles dispersées et appauvries par la guerre coloniale.