Et voilà que le projet de l'exploitation du gisement de phosphate de Bled El Hadba, dans la région de Bir El Ater revient au-devant de l'actualité au cours de la dernière visite du ministre de l'Energie et des Mines Mohamed Arkab à Tébessa.

Un projet qui pour des raisons traine depuis quelques années, sans avoir démarré comme prévu à chaque fois la question est de savoir si l'année 2022 sera-t-elle la bonne. Le phosphate de ce gisement considéré comme le plus important au vu de ses réserves prouvées et exploitables avec celui de Djebel Onk, une source inestimable destinée au renforcement des recettes de l'Etat en dehors des hydrocarbures. Sachant que le gouvernement mise beaucoup sur ce projet dans sa politique de la relance des activités minières. D'autant que la wilaya de Tébessa recèle des potentialités certaines en ressources minières, dont notamment le phosphate et le minerai de fer d'Ouenza et Boukhadra. Mais l'augmentation de la production demeure tributaire de l'investissement dans le renouvellement et la modernisation justement des moyens de production. Un secteur minier appelé également à la création d'une base industrielle, en sus de son rôle dans la fourniture de postes d'emploi.

Pour rappel, le projet de Bled El Hadba a connu plusieurs péripéties depuis son lancement, avec un partenariat étranger qui a changé autant de fois, sans qu'il démarre. Un projet une fois mis en exploitation fera de l'Algérie un des principaux fournisseurs en phosphate et dérivés sur les marchés internationaux.

Avec l'approvisionnement du complexe de transformation chimique du phosphate, qui aura à couvrir le marché national en engrais. A signaler que la région de Bir El Ater comprend quatre sites d'extraction et traitement de phosphate dont les réserves sont estimées à quelque 2,5 milliards de tonnes.