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Education nationale: Les enseignants contractuels en grève

par M. Aziza

«Abreuvés de promesses», les enseignants contractuels reviennent à la charge en décidant d'observer une journée de grève nationale, aujourd'hui, à travers le territoire national. Ils réclament, pour la énième fois, leur permanisation sans condition, dans les postes de travail qu'ils occupent depuis plusieurs années pour nombre d'entre eux.

Dans un communiqué rendu public, la coordination nationale des enseignants contractuels a appelé ses adhérents, au nombre de 16.000, selon les concernés, à participer massivement à la journée de protestation prévue aujourd'hui. «Une grève nationale d'alerte d'une journée à travers l'ensemble des établissements du territoire national, suivie par de sit-in devant les directions d'éducation à travers le pays».

Les rédacteurs du communiqué ont exprimé le ras-le-bol des enseignants contractuels quant aux engagements et promesses non tenues par la tutelle.

Ils dénoncent, cette fois-ci particulièrement, «le silence et l'indifférence affichés par le ministère de l'Education quant à la question de l'intégration des enseignants contractuels».

Pour les initiateurs de ce mouvement, «le droit à la grève constitue l'ultime recours à notre disposition aujourd'hui pour faire valoir notre droit». Pourtant, affirme un membre de la coordination, plusieurs requêtes ont été adressées aux ministres de l'Education qui se sont succédé et au président de la République.

Et de souligner que les enseignants contractuels ne sont pas à leur première protestation, la toute dernière manifestation a eu lieu le 26 décembre 2021, «où pas moins de 1.300 enseignants se sont rassemblés devant l'annexe du ministère de l'Education, à Ruisseau», nous dira un membre de la coordination en précisant que le rassemblement a été dispersé par la police après une heure de son début.

Et de préciser que les enseignants contractuels protestataires subissent souvent des pressions de la part des directeurs de certains établissements.

D'autres sont remplacés par de nouveaux enseignants sans motif valable. Sans parler de la difficulté d'avoir le droit à un congé de maladie, sauf en cas de Covid, «une absence de 48 heures est vite considérée comme un abandon de poste», est-il soutenu

Les enseignants contractuels attendent toujours leur éventuel «réhabilitation», une intégration permanente dans les postes qu'ils occupent, conformément aux promesses de l'actuel du ministre et de ceux qui l'ont précédé.