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Absence de dépistage du cancer: Les dommages collatéraux de la Covid-19

par M. Aziza

  La pandémie de la Covid -19 a eu un impact sur l'organisation des soins dans le domaine de la cancérologie en général, mais surtout des retards dans le dépistage contre différents cancers.

L'urologue Nazim Gherabi a mis en garde les autorités sanitaires et les services spécialisés dans la prévention et le dépistage sur un éventuel abandon des opérations de dépistage en cas de la survenue de la quatrième vague de la Covid-19. Intervenant lors de la tenue des journées d'informations et de sensibilisations sur les maladies masculines, organisées par les laboratoires Frater Razes avec la collaboration des étudiants en médecine affiliée à l'association Medsa El Djazaïr, au niveau du Garden City, à Alger, le Dr a regretté les retards de diagnostic durant les deux dernières années. Le confinement et les contraintes liées à la crise sanitaire ont eu un retentissement important sur le les actes de dépistage, notamment durant les deux dernières années. «Le dépistage a connu un retard très important, pour ne pas dire qu'il a été complètement abandonné, au moment de la crise intense suite à la propagation de la Covid.

Les conséquences pourraient se faire sentir dans les années à venir, avec des taux de mortalité assez élevés et avec des cas cancers assez compliqués». Et d'ajouter que «les professionnels en oncologie avec qui nous avons l'habitude de travailler ont déjà fait état de l'arrivée des patients aux structures de soins avec des cancers à un stade avancé, pour notamment des cancers qui sont détectables précocement, le cas, du cancer de la prostate».

Dr Gherabi a indiqué que le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme. Un homme sur huit, peut développer un cancer de la prostate. Il précise en affirmant qu'il s'agit bien d'un cancer silencieux d'où la nécessité d'effectuer un dépistage précoce.

C'est un cancer, dit-il, qui évolue sans symptôme au préalable. Seule la consultation dans le cadre du dépistage qui se fait à travers le toucher rectal et le dosage sanguin du PSA, permettra de détecter le cancer de la prostate précocement. Et qui dit un dépistage précoce et un traitement adéquat, dit guérison de la maladie à 100%.

Enfin, l'urologue a saisi l'occasion pour appeler les patients à se faire vacciner, notamment ceux atteints de cancer qui sont en train de suivre un parcours de soins. En précisant que la vaccination reste «indispensable» pour une meilleure protection contre la Covid-19.