La cour de Bouira a prononcé
la relaxe au bénéfice de 12 étudiants poursuivis pour séquestration d'une
personne sans ordre de l'autorité compétente et en dehors des situations que
réclame la loi, outrage à fonctionnaire dans l'exercice de sa fonction et
menace. Tandis que le représentant du ministère public avait requis 15 ans
d'emprisonnement ferme à leur encontre. Par contre, un étudiant qui ne s'est
pas présenté à l'audience, s'est vu requis une peine de 10 années
d'emprisonnement ferme par défaut de présence. Les 12 étudiants avaient le 21
mars de l'année 2018 commis des actes de séquestration, d'atteintes aux biens de
l'Etat et de menaces sur la personne du doyen de la faculté des sciences
économiques et de gestion des sciences commerciales de l'université Akli Mohand Oulhadj. Pour rappel,
à la date du 21 mars de 2018, la faculté des sciences économiques et de gestion
des sciences commerciales a vécu un acte répréhensible qui venait d'être commis
par un groupe d'étudiants qui ont fait irruption dans le bureau du doyen et
l'ont retenu de force par la menace. La séquestration s'est prolongé de 15h30 à
22h30, selon l'arrêt de renvoi. Poussant ainsi le doyen (C.F.) à sauter par la
fenêtre de l'immeuble pour s'extirper des mains de ces étudiants menaçants,
après qu'ils aient essuyé un refus catégorique à leurs demandes incessantes qui
se rapportaient au changement des notes d'examen par la menace. D'autres
enseignants avaient rapporté en ce temps-là que le doyen a vécu de pires
procédés d'humiliation, d'intimidation et de torture psychologique, qui ont
contraint ce dernier à sauter par la fenêtre de son bureau. Cette violence lui
a provoqué des fractures et des ecchymoses, qui lui ont valu un long congé de
maladie.
Nous saurons également que par exigence d'éloigner
l'université de toutes les formes de rivalités et de calculs politiques, en
étant une plate-forme pour la diffusion de la science et des bonnes mœurs
seulement, les étudiants impliqués dans cette agression caractérisée sont en
nombre de 12 et avaient fait l'objet d'enquête par la brigade criminelle de la
sûreté de wilaya. En plus, de l'avocat mandaté par l'université qui a pris la
défense du doyen, d'autres avocats et enseignants de l'université se sont
portés volontaires afin de défendre la cause du professeur qui a été offensé.
Selon un enseignant de droit, «les étudiants étaient poursuivis pour 3 délits,
à savoir la séquestration, la menace de mort et l'atteinte aux biens de
l'Etat». A noter que ces étudiants de la faculté des sciences économiques et de
gestion des sciences commerciales avaient été exclus pour 2 ans d'interdiction
d'accès à l'université Akli Mohand Oulhadj, suite au conseil de discipline devant lequel ils
avaient comparu, il y a plus de 2 années de cela. A noter que le représentant
du ministère public, à savoir le procurer général a introduit un appel à cet
effet.